J'ai toujours été mal à l'aise devant les transferts de cendres. On décide de déplacer une dépouille sans que celui qui en fut la vie puisse s'exprimer. De sujet, de pensée libre qu'il était et qui fait qu'on l'admire encore, il devient un objet. C'est-à-dire qu'il court le risque de devenir un instrument, une marionnette à qui l'on fait faire les gestes et tenir les discours qui conviennent aux maîtres de cérémonie. Selon les situations, on en fera ainsi l'instrument d'une commémoration fidèle ou celui d'une traitreuse esbrouffe. Des commémorations, des rites, des modèles à admirer et...

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