Slavoj Zizek écrit dans un de ses livres que le désir s'oppose au bonheur, car il est le fait des éternels insatisfaits, mais les "désireux" sont amoureux, créateurs, inventeurs, AMATEURS. Thierry ici nous parle des insatisfaits guidés par le pôle opposé - l'envie - CONSOMMATEURS (et consumateurs) de richesses, de biens, d'objets, des autres, d'eux-mêmes. Donc le manque est bien éternel, mais son orientation varie, guidée par l'imaginaire créateur de possibles (qui ne déplaît pas à Andreu Sole) ou par l'imagination productrice de réflexes conditionnés, "focusés", comme je l'entendais cet après-midi encore dans la bouche d'une communicante patentée (!?). Alors oui, pour celui qui lit les formes sous-jacentes au mouvement de notre société, il est probable que nous approchons d'une forme de saturation de l'explosion prédatrice du monde. "Les gâtés gâtent leur gâterie", énonce Peter Sloterdijk. Et après ? La catastrophe (écologique) nous contraindra. A moins que nous ne revenions avant cela aux doux temps de la domestication, appelés de ses voeux par le même Sloterdijk, mais attention, prévient-il, un humanisme angélique ne suffira pas. C'est à l'humanisation active, à travers l'exercice de relations créatives, qu'il convient de s'atteler. Ce qui manque tellement cruellement aux prédateurs de tous poils, Gremlins de notre temps, cités par Thierry.
Le combat des Horaces et des Curiaces ?
Merci, Christian, d'avoir rappelé qu'il y a le désir créateur et le désir destructeur, Eros et Thanatos.
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Slavoj Zizek écrit dans un de ses livres que le désir s'oppose au bonheur, car il est le fait des éternels insatisfaits, mais les "désireux" sont amoureux, créateurs, inventeurs, AMATEURS. Thierry ici nous parle des insatisfaits guidés par le pôle opposé - l'envie - CONSOMMATEURS (et consumateurs) de richesses, de biens, d'objets, des autres, d'eux-mêmes. Donc le manque est bien éternel, mais son orientation varie, guidée par l'imaginaire créateur de possibles (qui ne déplaît pas à Andreu Sole) ou par l'imagination productrice de réflexes conditionnés, "focusés", comme je l'entendais cet après-midi encore dans la bouche d'une communicante patentée (!?). Alors oui, pour celui qui lit les formes sous-jacentes au mouvement de notre société, il est probable que nous approchons d'une forme de saturation de l'explosion prédatrice du monde. "Les gâtés gâtent leur gâterie", énonce Peter Sloterdijk. Et après ? La catastrophe (écologique) nous contraindra. A moins que nous ne revenions avant cela aux doux temps de la domestication, appelés de ses voeux par le même Sloterdijk, mais attention, prévient-il, un humanisme angélique ne suffira pas. C'est à l'humanisation active, à travers l'exercice de relations créatives, qu'il convient de s'atteler. Ce qui manque tellement cruellement aux prédateurs de tous poils, Gremlins de notre temps, cités par Thierry.
Le combat des Horaces et des Curiaces ?
Merci, Christian, d'avoir rappelé qu'il y a le désir créateur et le désir destructeur, Eros et Thanatos.
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