Questions stupides
17/06/2009
Aujourd'hui, il y a des Etats débiteurs - le nôtre en fait partie, à hauteur je crois de 40 000 € par Français - et, évidemment, des Etats créditeurs, autrement dit des créanciers.
On a déjà vu dans la presse que les agences de notation pourraient revoir à la baisse la note de certains Etats, dont le Royaume-Uni, en fonction de leur capacité à assumer leurs engagements. On considère que tant qu'un Etat peut assurer le paiement des intérêts, le drapeau noir ne flotte pas encore. Mais que peut-il advenir quand ce n'est plus le cas ?
Quand une entreprise n'honore pas ses dettes, elle peut être déclarée en cessation de paiement puis mise en faillite. Les créanciers vont exiger qu'on vende tout ou partie de ce qu'elle possède: machines, bâtiments, etc. Elle licenciera son personnel puis cessera son activité. Mais s'agissant d'un pays ?
On a vu récemment des Etats céder volontairement des surfaces importantes de leur territoire à d'autres Etats. Ceux-ci vont y produire les denrées de leur choix. Cela au grand dam des citoyens du pays vendeur, qui vivaient sur les territoires cédés et se trouvent de fait expropriés. Peut-on envisager qu'un pays créancier demande à un pays débiteur de lui abandonner des surfaces agricoles, des gisements ? Et si le débiteur ne s'exécute pas, quel huissier va-t-on lui envoyer pour lui signifier la saisie de son territoire ? Quelle force publique afin de l'obliger à rendre gorge ?
La conquêtes des territoires a été depuis toujours au coeur de la plupart des guerres. Alors que nous croyions être sortis de ces comportements archaïques, serions-nous en fait en train de préparer des conflits futurs ? Inimaginable à notre époque civilisée ? Je vous laisse la responsabilité de le penser.
2 commentaires
Pas vraiment stupide la question ! Je pense, personnellement, que rien n'est inimaginable aujourd'hui... Guerres et affrontements un peu partout dans le monde, hélas pas imaginaires... c'est la réalité !
Sommes nous dans un pays en "paix durable" ?
Si on fait le lien avec le post de ce matin sur le passage de lois qui s'éloignent de la pratique donc du réel, puis si on regarde l'actualité du jour avec la convocation du congrès à Versailles je ne peux que rejoindre Françoise et m'interroger sur les orientations réelles du pays et sur l'avenir !
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