Crise et diligence
24/07/2009
J'apprécie beaucoup les analyses d'Hubert Landier tant sur la forme que sur le fond. En voici une qui mérite d'être méditée: http://www.management-social.com/novlethublan/090723028.pdf
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24/07/2009
J'apprécie beaucoup les analyses d'Hubert Landier tant sur la forme que sur le fond. En voici une qui mérite d'être méditée: http://www.management-social.com/novlethublan/090723028.pdf
3 commentaires
Cette question n'est-elle pas inextricablement (et malheureusement) liée à celle de la dépendance au chemin ? (http://en.wikipedia.org/wiki/Path_dependency)
Si le constat est fort juste — et je le partage entièrement —, on peut douter de la possibilité de sortir le train de ses rails ; ou plutôt de la faisabilité d'une telle entreprise.
L'exemple de l'industrie automobile est tout à fait pertinent, aussi je me permets de décliner sa dimension heuristique : si la perspective de remplacer une technologie aussi répandue est envisageable du point de vue de l'ingénieur, elle l'est peut être beaucoup moins du côté du salarié ; car, alors, comment garantir l'adéquation entre les compétences disponibles et les compétences requises ?
J'ai bien conscience de me faire l'avocat du diable en disant cela ; encore plus en réduisant le salarié à une fonction d'offre de compétences. Mais n'est-ce pas ainsi — et l'on peut certes le déplorer — que seront appréhendés les termes de l'arbitrage si une telle décision doit être prise un jour ?
L'inertie du système capitaliste me paraît telle (tant au niveau de ses croyances — en matière de performance, d'efficacité, de valeur — que de ses implications sociales et sociétales) qu'une vraie "révolution" (sans que ce terme soit entaché d'aucune idéologie) devra, à mon sens, relever de la décision conjointe et négociée, plutôt que de la voie autoritaire. Or, pour convaincre, il faut pouvoir traduire nos arguments dans la langue de l'Autre...
Je crains que l'avenir dépende moins d'un projet, d'un consensus ou d'une négociation que d'une métamorphose encore inimaginable issue de milliards de "micro-dynamiques" échappant aux instances de décision voire même à la conscience qu'on peut avoir de ce qui se passe. L'avenir vers lequel nous allons ne ressemble sans doute à rien de ce que nous sommes capables de concevoir voire de désirer, et pourtant il émergera. A notre corps défendant, mais peut-être pour notre bien quand même.
Je l'espère en tout cas !
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