Un comportement me laisse chaque fois perplexe et consterné, celui des chauffeurs de bus ou agents de la SNCF qui exercent leur ""droit de retrait" chaque fois que l'un d'entre eux subit un agression ce qui n'a pour seul effet que de donner des gages aux agresseurs. Encore plus consternant, les enseignants en font autant. Ils oublient seulement que c'est manifester un total mépris de leurs clients et usagers ou élèves.
Oh! mais Bernard, ça ne va pas si tu es d'accord avec presque tout! J'ai dû prendre un coup de vieux! Il faut que je me ressaisisse! Bon, j'ai compris, j'affûte ma plume... Attention, la prochaine fois, ça va saigner, c'est moi qui vous le dis!
J'ai bien écrit "presque" tout seulement et non tout car sur l' avant dernier paragraphe je conteste toujours le fait que nos enfants seraient moins bien lotis que la génération des trente glorieuses. Leur pouvoir d'achat ,à âge égal, a en moyenne nettement augmenté et ils trouvent une offre de crédit plus abondante et moins chère. Par contre ils sont sollicités et perturbés par une offre de consommation débridée dont on voit les effets pervers.
Illusion, oui, permanente. Société du spectacle intégral. C'est derrière l'apparât médiatique que se situe la vie palpitante. C'est aussi là que se trament les tragédies et les bouleversements. L'instituant qui bouscule l'institué. Ta voix est juste, cher Thierry. Dans notre société disloquée, cloisonnée par la morgue et le mépris, malade de ses statuts boursouflés, c'est le regard vers l'autre proche qu'il est urgent de régénérer. On nous gave du nomadisme lointain, mais on met des barrières qui entravent la relation à notre voisin. Les entreprises machiniques françaises, championnes mondiales des services automatisés sans visage et du management désincarné entretiennent la propension au mépris et au coup de force. Luttes stériles sur des acquis mortifères tandis que les clients, les usagers, les citoyens se sentent impuissants et se débrouillent pour travailler, se déplacer, se nourrir, avoir un peu de bon temps en petites cellules qui se tribalisent à outrance. A cette culture du déni de l'autre s'e sont superposées ces temps-ci des logiques de maximisation du profit qui ne font qu'amplifier la pression de systèmes aveugles sur les personnes humaines assimilées à une masse exploitable sans merci. Société fermée de l'intérieur. Merci cher Thierry de porter uen parole de sens.
@ Bernard: Oh! mais ce n'est pas l'avis du sociologue Jean-Luc Excousseau qui a calculé que la génération qui a 30 ans aujourd'hui est moins bien lotie en termes de niveau de vie que celle qui les a eus il y a vingt ans. C'est une somme d'éléments qui englobe le revenu réel, la fiscalité, le coût de la santé, le différentiel loyers / salaires, précarité de l'emploi, etc.
Mon cher Thierry, tu soulève toujours aussi efficacement le débat... Oui, nous avons glissé dans une société exclusivement consommatrice et marchande, un système de prédateurs qui se dévorent les uns les autres et la force de la mâchoire est à la hauteur des moyens financiers. Tout notre lien social se réduit à maintenir des communautés de consommations où les "acteurs" se relient pas la jouissance (perspective ou consommation) des objets.
On ne peut donc plus parler d'identité nationale alors que la république est dissolue, ses valeurs corrodées par le frottement de la consommation. Il y a des communautés qui chez nous se côtoient pour certaines, s'affrontent pour d'autres, des tributs en errance constituée de zappeurs : ça rentre, ça sort, ça revient pour rien...
Oui, je me lamente de la disparition de la république qui regardait les acteurs comme des co-décideurs de l'évolution du lien social. Aujourd'hui, il me semble que quelques-uns on confisqué les règles de ce qui nous relient...
Qu'en est-il de ces résistants créatifs culturels ? Sont ils dans l'alter mondialisme des représentants vigoureux ?
Disons que j'espère que nous soyons quelque part...
Bien amicalement à toi, Thierry.
Heureux de te retrouver au mieux de ta forme. C'est dans la passion que tu trempes le mieux ta plume mon cher Thierry. J'ajouterai que notre communauté nationale, comme tu le dis, ou plutôt notre identité nationale, comme le disent d' autres non sans intérêt démagogique, se nourrit des affluents de plusieurs histoires fondatrices dont les décombres nourrissent hélas les fantasmes dysfonctionnels de syndicats en pilotage automatique ou de défenseurs de la laïcité en mal d' exposition televisuelle. L'histoire d' une révolution , l'histoire de deux guerres, l'histoire séculaire d' une monarchie qui surnage en surimpression de toutes les autres. Et ce qui nous manque ici aussi, c'est un récit identitaire preferé qui permettrait de sublimer toutes ces histoire dans une nouvelle définition de ce que pourrait être une communauté nationale, qui redonne un sens proche de la vie a cette idée même, un sens d' une communauté qui permette de surmonter tous les communautarismes imbéciles, même les mieux pensants et les plus rentables au niveau du tiroir caisse.
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Pour une fois d'accord avec presque tout.
Un comportement me laisse chaque fois perplexe et consterné, celui des chauffeurs de bus ou agents de la SNCF qui exercent leur ""droit de retrait" chaque fois que l'un d'entre eux subit un agression ce qui n'a pour seul effet que de donner des gages aux agresseurs. Encore plus consternant, les enseignants en font autant. Ils oublient seulement que c'est manifester un total mépris de leurs clients et usagers ou élèves.
Oh! mais Bernard, ça ne va pas si tu es d'accord avec presque tout! J'ai dû prendre un coup de vieux! Il faut que je me ressaisisse! Bon, j'ai compris, j'affûte ma plume... Attention, la prochaine fois, ça va saigner, c'est moi qui vous le dis!
J'ai bien écrit "presque" tout seulement et non tout car sur l' avant dernier paragraphe je conteste toujours le fait que nos enfants seraient moins bien lotis que la génération des trente glorieuses. Leur pouvoir d'achat ,à âge égal, a en moyenne nettement augmenté et ils trouvent une offre de crédit plus abondante et moins chère. Par contre ils sont sollicités et perturbés par une offre de consommation débridée dont on voit les effets pervers.
Illusion, oui, permanente. Société du spectacle intégral. C'est derrière l'apparât médiatique que se situe la vie palpitante. C'est aussi là que se trament les tragédies et les bouleversements. L'instituant qui bouscule l'institué. Ta voix est juste, cher Thierry. Dans notre société disloquée, cloisonnée par la morgue et le mépris, malade de ses statuts boursouflés, c'est le regard vers l'autre proche qu'il est urgent de régénérer. On nous gave du nomadisme lointain, mais on met des barrières qui entravent la relation à notre voisin. Les entreprises machiniques françaises, championnes mondiales des services automatisés sans visage et du management désincarné entretiennent la propension au mépris et au coup de force. Luttes stériles sur des acquis mortifères tandis que les clients, les usagers, les citoyens se sentent impuissants et se débrouillent pour travailler, se déplacer, se nourrir, avoir un peu de bon temps en petites cellules qui se tribalisent à outrance. A cette culture du déni de l'autre s'e sont superposées ces temps-ci des logiques de maximisation du profit qui ne font qu'amplifier la pression de systèmes aveugles sur les personnes humaines assimilées à une masse exploitable sans merci. Société fermée de l'intérieur. Merci cher Thierry de porter uen parole de sens.
@ Bernard: Oh! mais ce n'est pas l'avis du sociologue Jean-Luc Excousseau qui a calculé que la génération qui a 30 ans aujourd'hui est moins bien lotie en termes de niveau de vie que celle qui les a eus il y a vingt ans. C'est une somme d'éléments qui englobe le revenu réel, la fiscalité, le coût de la santé, le différentiel loyers / salaires, précarité de l'emploi, etc.
Mon cher Thierry, tu soulève toujours aussi efficacement le débat... Oui, nous avons glissé dans une société exclusivement consommatrice et marchande, un système de prédateurs qui se dévorent les uns les autres et la force de la mâchoire est à la hauteur des moyens financiers. Tout notre lien social se réduit à maintenir des communautés de consommations où les "acteurs" se relient pas la jouissance (perspective ou consommation) des objets.
On ne peut donc plus parler d'identité nationale alors que la république est dissolue, ses valeurs corrodées par le frottement de la consommation. Il y a des communautés qui chez nous se côtoient pour certaines, s'affrontent pour d'autres, des tributs en errance constituée de zappeurs : ça rentre, ça sort, ça revient pour rien...
Oui, je me lamente de la disparition de la république qui regardait les acteurs comme des co-décideurs de l'évolution du lien social. Aujourd'hui, il me semble que quelques-uns on confisqué les règles de ce qui nous relient...
Qu'en est-il de ces résistants créatifs culturels ? Sont ils dans l'alter mondialisme des représentants vigoureux ?
Disons que j'espère que nous soyons quelque part...
Bien amicalement à toi, Thierry.
Heureux de te retrouver au mieux de ta forme. C'est dans la passion que tu trempes le mieux ta plume mon cher Thierry. J'ajouterai que notre communauté nationale, comme tu le dis, ou plutôt notre identité nationale, comme le disent d' autres non sans intérêt démagogique, se nourrit des affluents de plusieurs histoires fondatrices dont les décombres nourrissent hélas les fantasmes dysfonctionnels de syndicats en pilotage automatique ou de défenseurs de la laïcité en mal d' exposition televisuelle. L'histoire d' une révolution , l'histoire de deux guerres, l'histoire séculaire d' une monarchie qui surnage en surimpression de toutes les autres. Et ce qui nous manque ici aussi, c'est un récit identitaire preferé qui permettrait de sublimer toutes ces histoire dans une nouvelle définition de ce que pourrait être une communauté nationale, qui redonne un sens proche de la vie a cette idée même, un sens d' une communauté qui permette de surmonter tous les communautarismes imbéciles, même les mieux pensants et les plus rentables au niveau du tiroir caisse.
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