De la finance comme armée d'occupation
15/05/2010
Dans son autobiographie, Confessions d'un assassin financier, John Perkins raconte comment, en tant que serviteur de ce qu'il appelle "l'empire mondial», il a vu utiliser la dette comme jadis les armes pour faire passer des Etats sous les fourches caudines, et comment il est devenu lui-même un "assassin financier" avant, finalement écoeuré, de se tourner vers la défense des droits de l'homme.
Dans ce jeu planétaire de domination financière puis économique, les prêteurs ne souhaitent pas être remboursés "puisque c'est ce non-paiement qui leur procure une influence sur [les] pays". Des pays que des raisons géopolitiques ou leur richesse en certaines matières premières ont désignés aux prédateurs.
Quand l'arme financière ne suffit pas à faire ployer le genou à la proie convoitée, alors, nous dit Perkins, d'autres sinistres personnages entrent en scène, et on assiste alors des assassinats ou à des renversements politiques providentiels. Une invasion armée, justifiée au nom de la sécurité ou de la civilisation, n'est pas non plus à exclure.
Perkins compare la situation actuelle à celle des colons américains qui, contre la théorie du mercantilisme, ont fait le choix de l'indépendance. Bien qu'on eût essayé de les convaincre qu'il était plus avantageux pour tout le monde que l'ensemble des ressources fussent acheminées vers l'Angleterre, ils ont finalement compris que ce système, qui ne faisait qu'enrichir les forts au détriment des faibles, les conduirait à la servitude. Et ils se sont libérés du joug de l'Angleterre.
http://www.internationalnews.fr/article-confessions-d-un-...
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Merci pour le lien. C'est édifiant !
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