Cauchemar
01/11/2020
Je suis sur le dos, je suffoque. Il y a de l’eau partout, autour de moi, au dessus de moi. Je suffoque et m’agite, mais deux bras impitoyables, aux serres d’acier, me maintiennent. A travers les remous, je reconnais le visage, celui trop connu de ce Hyde à qui des naïfs, le prenant pour Jekyll, m’ont livrée. Des yeux d’une froideur reptile, la mâchoire crispée et, la bouche, un rictus entre jouissance et haine. Et il me semble entendre : « C’est pour votre bien ». Autour de lui, sur la grève, j’ai l’image floue d’une foule. Au plus près, des gens en bleu, en uniforme, qui assistent à mon assassinat, les uns impassibles, les autres l’air satisfait. Il y en a aussi qui détournent le regard mais ne font rien. Alors que ma pensée s’obscurcit, je perçois aussi autour de la scène la présence d'hommes et de femmes de tout milieu, indifférents et comme lointains, ou bien sidérés, hésitants. Fuyants. Des petits groupes applaudissent. Quelques autres s’agitent, veulent intervenir, mais sont vitre maîtrisés par leurs semblables que la peur domine, ou par les hommes en bleu. Sous l’effet de l’asphyxie, le temps se met alors à défiler dans mon esprit. Les siècles s’enchaînent à une vitesse vertigineuse… Une telle histoire et en arriver là ? Mon Dieu, va-t-il se passer quelque chose, enfin ! Je suis la France !
1 commentaire
Oui , que va t il arriver à notre belle France ?
En ce moment il faut lutter contre le désespoir , plus que contre un virus .g
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