Ta publication du jour me fait terriblement penser a tous ceux qui ont souffert dans les camps de concentration car ceux qui les administraient étaient habillement déculpabilisés-manipulés par un langage administratif deshumanisant....
Mefions nous de tous les uniformes (même du costume cravate. Ce serait quoi pour les femmes ?)
Garder au fond de soi un peu d'esprit rebelle serait salvateur ? ! plus encore : de le transmettre !
Tu as vu juste Anette. Les expériences imaginées par Milgram avaient pour objectif d'aider à comprendre ce qui faisait de braves gens ordinaires les complices d'une politique infâme, en l'occurrence celle du régime nazi. Le roman "Les bienveillantes" propose à sa façon une réponse à cette question. Le film "Douze hommes en colère" soulève au fond la même. Sans esprit rebelle, tout est possible, surtout le pire. Il n'y a que le pouvoir pour demander l'obéissance: il n'existe que par elle. Rien que cela devrait nous rendre soupçonneux.
Merci Thierry. C'est vrai que la psychosociologie est née de vouloir répondre à cette question de savoir comment un homme a pu emporter avec lui une population dans une horrible politique. L'élaboration d'une théorie de l'influence a été la première vocation de cette nouvelle science.
J'ai à ce propos l'habitude de dire avec beaucoup d'ambition que je ne suis pas le pilote du train d'Auschwitz. La problématique du système nazi était de dissoudre le système de décision dans un rayonnement bureaucratique et, comme tu le précises Thierry, la part de responsabilité de chacun devenait ainsi infime. Le conducteur du train ne faisait que rentrer celui ci dans le camp... C'est tout, et pourtant s'il ne rentre pas...
Voilà pourquoi je me refuse de hurler avec les loups, de relayer une rumeur, de devenir recéleur d'un information privée, de faire quoi que ce soit qui torde mon éthique, aussi peu soit-il, mais encore faut-il que je le perçoive. Voila pourquoi je trouve mon affirmation ambitieuse.
Bien amicalement à toi, Thierry.
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Ta publication du jour me fait terriblement penser a tous ceux qui ont souffert dans les camps de concentration car ceux qui les administraient étaient habillement déculpabilisés-manipulés par un langage administratif deshumanisant....
Mefions nous de tous les uniformes (même du costume cravate. Ce serait quoi pour les femmes ?)
Garder au fond de soi un peu d'esprit rebelle serait salvateur ? ! plus encore : de le transmettre !
Tu as vu juste Anette. Les expériences imaginées par Milgram avaient pour objectif d'aider à comprendre ce qui faisait de braves gens ordinaires les complices d'une politique infâme, en l'occurrence celle du régime nazi. Le roman "Les bienveillantes" propose à sa façon une réponse à cette question. Le film "Douze hommes en colère" soulève au fond la même. Sans esprit rebelle, tout est possible, surtout le pire. Il n'y a que le pouvoir pour demander l'obéissance: il n'existe que par elle. Rien que cela devrait nous rendre soupçonneux.
Merci Thierry. C'est vrai que la psychosociologie est née de vouloir répondre à cette question de savoir comment un homme a pu emporter avec lui une population dans une horrible politique. L'élaboration d'une théorie de l'influence a été la première vocation de cette nouvelle science.
J'ai à ce propos l'habitude de dire avec beaucoup d'ambition que je ne suis pas le pilote du train d'Auschwitz. La problématique du système nazi était de dissoudre le système de décision dans un rayonnement bureaucratique et, comme tu le précises Thierry, la part de responsabilité de chacun devenait ainsi infime. Le conducteur du train ne faisait que rentrer celui ci dans le camp... C'est tout, et pourtant s'il ne rentre pas...
Voilà pourquoi je me refuse de hurler avec les loups, de relayer une rumeur, de devenir recéleur d'un information privée, de faire quoi que ce soit qui torde mon éthique, aussi peu soit-il, mais encore faut-il que je le perçoive. Voila pourquoi je trouve mon affirmation ambitieuse.
Bien amicalement à toi, Thierry.
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