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10/07/2024

La matrice et nous

 

Au contraire des animaux, l’être humain a besoin d’une matrice sociale et culturelle qui prenne longuement le relais de la matrice biologique afin qu’il devienne adulte. Pour le meilleur ou pour le pire, il garde toute sa vie une certaine malléabilité, plus ou moins profonde, qui est une composante de ses capacités d’apprentissage et de résilience. C’est pourquoi il peut dans une même existence vivre des vies très différentes: il n’est jamais figé. Les exemples sont nombreux, mais en ce moment je pense plus particulièrement à l’illustration qu’en donne un film que j’ai vu l’autre soir: « Un homme nommé cheval », qui conte l’histoire d’un lord anglais capturé par les Sioux et qui devient membre de la tribu. Un changement de matrice radical. 


A l’origine, la matrice culturelle est la réponse d’une communauté à l’expérience accumulée par les générations. Avoir connu, par exemple, une époque d’insécurité alimentaire, de travaux pénibles et peu productifs, de ressources nourricières fragiles, peut laisser des réflexes d’économie: quand on connaît sa vraie valeur on évite de jeter « le fruit de la terre et du travail des hommes ». De nos jours, ces réflexes d’une autre époque profiteraient à l’écologie. A l’inverse, les générations du « il n’y a pas de limite » peuvent avoir un certain mal à comprendre la sobriété volontaire. Mais les choses ne sont pas aussi simple:  on trouvera aussi bien des victimes de pénuries pour qui manger de la viande à chaque repas ou avoir une penderie qui déborde de vêtements est de l’ordre d’une revanche ou d’un réconfort. La consommation alimentaire n’est pas forcément qu’une réponse à la faim et de même pour toutes les autres solutions que nous donnons à nos besoins. L’économiste chilien Manfred Max-Neef jugeait qu’il y a des « pseudo-réponses qui ne satisfont pas le besoin qu’elles semblent viser, des « réponses destructrices » qui satisfont un besoin au détriment d’un autre, et des « réponses inhibitrices » qui étouffent un besoin au profit d’un autre. Mais répondre simplement et pertinemment à nos besoins ne ferait pas s’enrichir la planète capitaliste autant que les mauvaises réponses dont la variété est infinie. Pour l’économie classique, nos besoins sont infinis, alors qu’en réalité ce sont nos désirs qui le sont. En découle le système économique malsain dont nous voyons les dégâts. 


Les réseaux sociaux

Apparus il y a quelques années avec le numérique, les réseaux sociaux (dénommés RS en abrégé) ont ajouté une nouvelle dimension à la matrice et y jouent maintenant pour beaucoup de personnes un rôle de premier plan. J’observe qu’ils ont des aspects positifs et d’autres qui le sont moins. En période politiquement et socialement tendue, quand on se retrouve dans les rangs d’une minorité et quand la censure s’exerce sans complexe, il sera plus facile d’y repérer des kindred spirits, d’y trouver et échanger des informations que dans son environnement proche. On y a aussi moins de risque de se faire soi-même repérer comme divergent par des voisins de bistro, ce qui est un avantage quand, sous l’effet de la peur et de la propagande, les positions de certains se radicalisent jusqu’à la délation. En revanche, les RS sont un encouragement à déserter le vrai terrain, le seul où l’on puisse construire. En outre, sur les RS, il est banal que l’invective remplace le raisonnement, sans parler des trolls qui chassent en bande jusqu’à pourrir de leurs grossièretés certains fils de discussion. Lieu de sauvegarde - pour combien de temps ? - de conversations libres, les RS encouragent aussi au manque de respect de l’autre, à l’agressivité de l'expression et à l’anonymat couard. Ce n’est vraiment pas ce dont notre société a besoin pour évoluer. 


Identité

Au sein de la matrice sociale, l’individualité de chacun se démarquera plus ou moins nettement. Certains se singulariseront, jusqu’à devenir des moutons noirs, d’autres resteront - mais jamais totalement - des moutons ordinaires. Pour être fils de drapier, François d’Assise n’a pas pris la suite de son père, il a même rompu radicalement avec elle, choisissant de courir les chemins en chantant Dieu plutôt que faire commerce. C’est que la matrice culturelle est multiple et hétérogène. Dans le cas de François, on imagine facilement le milieu familial, dominé par le métier du père et, l’englobant, le milieu chrétien que représente l’Eglise et au sein de laquelle le futur saint choisira qui être. Plus une matrice culturelle est hétérogène, plus elle offre de ressources à la constitution d’identités potentiellement disparates. Dans la construction et l’évolution d’un individu, ses idiosyncrasies puisent sélectivement dans cette hétérogénéité. La réaction à la débâcle de 1940 suscitera ainsi à la fois des Résistants et des « collabos ». La peur n’est pas seule en cause. On peut comparer ce processus à celui des végétaux qui, du même sol, puisent des éléments communs et d’autres, spécifiques aux besoins de leur propre variété. C’est une alchimie des plus subtiles au sein de laquelle - point à souligner - s’incarne notre liberté. Y apparaissent parfois des prises de conscience assorties de la question: « Qui veux-je être ? ». Si je reprends l’exemple du film évoqué plus haut, confronté à la quasi-impossibilité de s’évader et à la perspective de rester esclave, « l’homme nommé cheval » va choisir comme voie de salut de se faire intégrer à la tribu en tant que guerrier. 


Libre-arbitre 

J’ai fait référence au rôle de la liberté au sein du processus. Je refuse de penser que la matrice sociale nous détermine entièrement. Comme l’a écrit Sartre: « L’important n’est pas ce que l’on a fait de nous, mais ce que nous faisons de ce que l’on a fait de nous ». Cependant, selon ce qu’il y a en nous, selon les accommodements que nous trouverons à tel ou tel moment de notre vie avec nos faiblesses et nos vices, selon ce que nous voulons être, les gens que nous rencontrerons et ce que nous attendrons d’eux, selon les jeux du désir mimétique, selon aussi le comportement des figures publiques, nous inclinerons au meilleur, au médiocre ou au pire. J’ai vu des intellectuels de haut vol trahis par leur égo parce qu’un Prince expert en fourberie avait fait semblant de leur ouvrir son cercle intime et de leur donner accès aux secrets des dieux. Il n’y avait nulle contrainte, c’était seulement le choix qu’ils avaient fait d’écouter leur besoin d’une illusoire gloriole. A l’inverse, le cheminot à la retraite dont on a donné le nom à ma rue n’avait sans doute jamais imaginé qu’il deviendrait un héros de la Résistance et finirait, déporté, d’une balle dans la nuque. Sur l’axe du bien et du mal, le curseur de chacun d’entre nous peut se déplacer en fonction des stimuli: opportunités, peurs, personnages charismatiques qui apparaissent à une croisée des chemins, etc., mais aussi en fonction des décisions successives qui consolident celui que nous choisissons d’être. Comme le dit Francesca, le personnage incarné par Meryl Streep dans La route de Madison: « Nous sommes la somme des choix que nous avons faits ». 


Capables du pire

Sous l’impulsion d’une manipulation collective - ce que l’on appelle aujourd’hui l’ingénierie sociale - la matrice peut s’enflammer de fièvres terribles. Les 28 février et le 1er mars 1794, le village vendéen des Lucs-de-Boulogne est attaqué par l’armée de la République. Ne se contentant pas d’exterminer les habitants, hommes, femmes, enfants et vieillards, les Bleus font preuve d’imagination. Par exemple, ils clouent un bambin vivant, par la gorge, à un arbre. Comment des hommes peuvent-ils faire cela ? A certains moments de l’histoire comme celui-là, cette horreur est loin d’être un acte isolé au point qu’il est impossible d’invoquer des troubles psychiatriques. Il s’agit d’un processus qui transforme des hommes « normaux » en ignobles tortionnaires. Peu ou prou à la même époque que le massacre des Lucs-de-Boulogne, afin de participer à l’activité alors à la mode chez les adultes, les petits parisiens s’amusaient à décapiter les chats. Nous sommes capables de tout: du meilleur et du pire. La vie en société est censée nous civiliser, mais, pour peu que le pouvoir tombe en de mauvaises mains, c'est le pire que l’on extraira de nous. 

Ces dernières années, nous avons fait une expérience extraordinaire: de nombreux pays du monde ont été emportés dans le délire covidiste et nous avons vu à l’oeuvre la combinaison de fonctionnaires aux ordres avec, grâce aux médias, une manipulation sophistiquée de l’opinion publique. A cette échelle, ce n’était jamais arrivé dans l’histoire des peuples. Nous avons vu des décisions, des discours et des comportements d’un cynisme inouï. Nous avons vu resurgir la traduction laïque de l’anathème et de l’excommunication, en même temps que la délation et la coercition. Nous avons vu en particulier comment la gestion d’une prétendue crise sanitaire a offert aux membres des professions concernées l’opportunité d’exacerber leurs pulsions autoritaires. L’être humain est un magma de penchants qu’il refoule, sublime ou épouse.« Caressez un cercle, il deviendra vicieux » disait en plaisantant un de mes amis. Certains agents de la matrice sociale - et, évidemment, la propagande qu’ils sécrètent - ont le pouvoir d’actualiser nos démons intérieurs et de nous inciter à prendre ces derniers pour guides.


Evolution de la matrice

Longtemps et majoritairement l’environnement immédiat - la famille, la communauté locale - ont assuré la transmission. Puis, l’Etat s’est soucié de ne pas leur en laisser le monopole et l’école est devenue un acteur important du processus. Pour mesurer le pouvoir qui lui a été donné, il suffit de se rappeler qu’elle est parvenue à éradiquer les langues régionales. Ce qu’elle a fait avec les « patois », elle l’a fait avec d’autres sujets comme l’histoire nationale, et, depuis quelques années, tout en montrant parfois une certaine mollesse face aux problèmes comportementaux des élèves, elle entend s’immiscer dans l’intime en se mêlant d’éduquer sexuellement les enfants. 


Là-dessus, les médias ont renouvelé les murs de la célèbre caverne de Platon. Les écrans de toute nature, de toute dimension, se sont multipliés. Le temps de « cerveau disponible » qu’ils captent a considérablement augmenté.* Le résultat est que nous ne percevons plus le monde qu’à travers des images et des interprétations qui ont été choisies et assemblées à dessein. Entre les chaînes de télévision, les stations de radio et la presse écrite qui, bien qu’elles mettent en avant des divergences, sont sous la tutelle de l’Etat ou d’une poignée d’oligarques, le monde ne nous est pas montré tel qu’il est, mais tel que les intérêts des uns et des autres veulent que nous nous le représentions. C’est souvent une représentation simplifiée, réduite à une histoire simpliste de Bons et de Méchants favorable au déclenchement de réflexes pavloviens. C’est un véritable travail d’illusionniste qui consiste à capter notre attention, à la détourner de ce que l’on ne veut pas que nous voyions - le réel sans apprêts - et à la focaliser sur ce dont on veut nous obséder. On n’hésite pas à pratiquer la censure douce - l’invisibilisation de certains sujets ou de certaines personnes - ou dure: l’interdiction de diffuser certaines informations comme le « secret-défense » du gouvernement français et comme tentent de le faire au plan mondial l’OMS et ses affidés. Le philosophe Alexis Haupt appelle « médiavers » cet univers reconstruit par les médias, qui se fait passer pour la réalité. 


Transmission

Un sujet sensible est celui de l’histoire. Compte tenu du déficit d’enseignement de cette matière à l’école - quand elle n’est pas transformée en propagande politique - le cinéma prend une place prépondérante dans la représentation de notre passé. Or, il est rien moins qu’honnête. Il pèche par action et par omission. Par omission, le cinéma français pèche dans son ensemble, qui depuis longtemps ne s’intéresse quasiment plus à l’histoire de notre pays. Par omission, on peut également citer Dunkerque, le film de Nolan, qui invisibilise les efforts de l’armée française pour retarder l’avancée allemande et permettre aux Britanniques de rembarquer. Quant au péché par action, nous avons Le dernier samouraï, de Edward Zwick (2003), dont le personnage principal était dans la réalité un officier français et non un Américain revenu des guerres indiennes. Ce n’est peut-être qu’un détail, mais qui en dit long sur les libertés que prennent les producteurs. Que dire du Napoléon de Ridley Scott, sorti en 2023 ? Seulement voilà: dans une salle obscure, la puissance de l’image et du son, sur fond d’inculture du public, entraîne que la représentation des évènements ainsi reconstitués est absorbée sans esprit critique. 


La transmission aura aussi été affaiblie par l’invention dans les années 50-60 de la classe sociale des « jeunes ». Certes, quatre siècle avant notre ère, Platon dénonçait déjà la jeunesse qui ne s’intéresse qu’à la danse et à la musique et il y a toujours eu des conflits entre parents et enfants autour des limites à poser au désir. Mais le phénomène nouveau fut l’apparition des stratégies culturelles du capitalisme. Le capitalisme ne vit que de croissance, de promesses de croissance. Il a sans cesse besoin de nouveaux marchés pour se relancer. Il crée de faux besoins. Or, pour le système qui s’approprie la planète, des générations qui ne se distinguent pas suffisamment les unes des autres par l’habillement, les loisirs, les modes de vie et dont, au surplus, les plus anciennes avaient quelques anticorps face à la société de la consommation et des loisirs, induisait un manque à gagner. Il s’agissait de rompre la transmission de valeurs de sobriété, de libérer les jeunes de la tutelle et de l’exemple des aînés afin promouvoir une mode qui change le plus vite possible, le prêt à jeter... Avec le médiavers naissant, une confluence de moyens - chanteurs, concerts, 45-tours, émissions de télévision, etc. - permit de dégager la « génération yéyé », un nouveau langage, un nouveau rapport aux parents - devenus les « croulants » - et de développer de nouveaux segments de marché. Les intérêts commerciaux rejoignent ici certaines idéologies politiques que Jean-Claude Michéa a baptisées "le complexe d'Orphée": tout ce qui est d'hier est mauvais, tout ce qui est de demain est meilleur. 


Le médiavers

Une illustration frappante de la puissance du médiavers nous a été fournie par la « crise sanitaire » que j’ai évoquée plus haut. De fait, nous avons assisté à rien de moins que l’émergence d’un « soft totalitarism ». Il n’a pas les moustaches de Staline, le bonnet du Duce ou les hystéries de Hitler. Au vrai, il n’a pas de visage du tout, ce qui l’aide à passer inaperçu. Il n’a pas créé physiquement des camps de concentration ou des goulags, mais il a instauré des discriminations, des  exclusions et atomisé la société en faisant de l’autre - ce porteur de virus asymptomatique - un danger puis un ennemi. Une frayeur bien entretenue a empêché beaucoup de gens de repérer les symptômes qui ne trompent pas: l’endoctrinement, le degré de surveillance, les techniques de l’engagement, et la réduction de la liberté - de penser, de s’exprimer, de se déplacer, de disposer de son corps. 


Ces années-là sont dernière nous, mais le soft totalitarism, après ce tour de chauffe, n’en est qu’à ses débuts. Il est derrière la porte, il s'infiltre dans l'organisation des Jeux Olympiques de Paris, il attend une opportunité pour entrer et s’installer jusque dans votre salon. Les grands capitalistes, les réseaux du WEF, l’OMS et l’ONU y travaillent. Pour notre bien évidemment. C’est pourquoi l’on peut souhaiter que l’expérience de la « crise sanitaire » ait été suffisamment formatrice et que la vérité - en faveur de laquelle les études scientifiques se multiplient (dans l’ombre encore entretenue par les médias français) - soit exposée au grand jour: selon moi, l’avenir de l’espèce humaine dépend désormais de sa capacité à repérer et déjouer le plus haut possible en amont la mise en oeuvre d’une opération d’ingénierie sociale. Sinon, le l’élevage industriel deviendra le modèle d’organisation de nos sociétés.


Influencés et influenceurs

Le 20 avril 1999, Eric Harris et Dylan Klebold, s’étant introduits avec des armes dans le lycée où ils sont scolarisés, tuent douze élèves et un professeur et blessent vingt-quatre autres personnes avant de se suicider. Le « massacre de Columbine » n’est pas un cas unique aux Etats-unis et cela pose déjà question. La détention facile d’armes à feu n’en est pas une réponse: supprimer les armes éviterait des morts mais pas les causes de leur utilisation. Pourquoi, dans la société américaine, y a-t-il de telles pulsions ? Quand on regarde de plus près l’histoire des assassins, on se rend compte qu’au sein de la petite communauté scolaire ces deux jeunes étaient continûment et méchamment harcelés par d’autres lycéens. Les humiliations répétées font recuire la haine, et, comme l’être humain est un être de récits, les journaux de Harris et Klebold, que la police a récupérés, montrent qu’ils s’étaient forgé une histoire qui leur permettait de nourrir le fantasme d’un statut supérieur à ceux qui les humiliaient. Cette histoire les conduisit à l’extrême de leurs personnages. Cela n’excuse aucunement leur acte, mais on ne peut pas évincer le rôle du milieu. Le harcèlement n’explique pas tout, il est la partie émergée d’un phénomène social qui questionne notre responsabilité. 


Il s’agit de la note personnelle que nous apportons au sein de la matrice sociale. Car nous en sommes une composante. Nous sommes à la fois influencés et influenceurs. Je fais référence ici à une responsabilité diffuse que certains auront peut-être du mal à reconnaître: celle de l’atmosphère dans laquelle nous baignons, qu’en même temps nous produisons. De la société dans laquelle nous vivons, je suis responsable de plusieurs manières, et d’abord par la nature des interactions que j’ai avec mes semblables. La violence qui se cristallise sous une forme terrible, comme au lycée de Columbine, me semble être la manifestation d’un poison si sournois - ou si culturellement admis - qu’il en est imperceptible. A organiser une société basée sur le darwinisme, à prêcher la compétition de chacun contre tous, à mettre et remettre sur un piédestal des frimeurs, des prédateurs et des menteurs, peut-on s’étonner de rendre des moutons enragés ? Quel spectacle, par exemple, la récente campagne électorale nous a-t-elle principalement offert ? Celui d’une outrance verbale qui ne se modère plus, stimulant les clivages au sein d’une population qui, par delà ses divisions, devrait au contraire former un peuple conscient de ses intérêts communs fondamentaux. La compétition des marques a supplanté l’écoute et la compréhension des gens. Sans doute est-ce que mobiliser contre un « ennemi » est plus facilement fédérateur que sur des propositions positives. Mais cultiver la conflictualité ne fait qu’ajouter à la violence dont la société est déjà saturée. J’irai jusqu’à dire que la violence inconsciente et non manifestée qui, à des degrés variables, habite chacun de nous n’est pas sans rapport avec celle qui, soudain, explose dans l’espace public. Ne soyons pas les vecteurs de ce que nous n’aimons pas. Pour une société plus saine, soyons nous-mêmes plus sains. 

* Cf. dans ma revue de presse: http://larevuedepressedindisciplineintellectuelle.blogspi...