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14/10/2024

Mystérieuses ressources intérieures

 

La blouse blanche

 

Lors de sa sortie en 1979, le film d’Henri Verneuil, I comme Icare, me fit découvrir ainsi qu’à beaucoup d’autres « l’expérience de Milgram » devenue célèbre depuis lors. Où se situe l’action du film n’est pas précisé, mais bien que ce ne soit pas aux Etats-unis l’assassinat du président de ce pays rappelle furieusement celui de John Fitzgerald-Kennedy le 22 novembre 1963. Incarné par Yves Montand, le procureur Henri Volney n’est pas convaincu par la thèse d’un tueur solitaire qui aurait agi de son propre chef, et il poursuit l’enquête. En fouillant dans le passé de Karl-Éric Daslow, l’assassin présumé, il remarque que celui-ci a participé à une expérience psychologique. Il se rend au laboratoire où,  justement, se déroule la reproduction de cette expérience. Il s’agit de mesurer les effets de la peur d’être puni sur la capacité d’apprentissage. Un cobaye doit retenir des couples de mots et, en cas d’erreur, il recevra une décharge électrique dont l’intensité augmentera au fur et à mesure que ses erreurs se répètent. Les décharges sont envoyées par un aide recruté ad hoc par le laboratoire pour quelques dollars d’argent de poche. Bientôt, le cobaye, qui a multiplié les erreurs, supplie qu’on arrête l’expérience. L’aide hésite, mais sur un mot et un regard glacial du superviseur, un homme en blouse blanche debout à coté de lui, il appuie sur le bouton. Les mauvaises réponses se succèdent et les commotions sont de plus en plus douloureuses. Pris dans un dilemme, l’aide finit par insulter le cobaye: « Mais, bon sang, faites un effort ! Vous croyez que cela m’amuse ? » La colère qu’il ressent contre la victime lui permet d’envoyer une nouvelle décharge.

 

Comprendre le nazisme

Expérience inhumaine ? Au procureur Volney que scandalise ce spectacle, on explique qu’en réalité la personne qui reçoit les décharges électriques n’est pas le cobaye. C’est un acteur qui mime la douleur et les effets de l’électrocution. Le cobaye réel est l’aide recruté par le laboratoire et le véritable objectif de l’expérience est de mesurer jusqu’où un individu peut aller dans sa soumission à une autorité. Volney va ainsi apprendre que, parmi les personnes testées, Karl-Éric Daslow s’était montré capable d’administrer sans états d’âme des décharges potentiellement mortelles. 

 

En 1963, quand Milgram organise l’expérience, on essaye de comprendre le processus qui a conduit les Allemands à perpétrer ou à couvrir les atrocités du nazisme. Certes, il y avait l’état de désespoir, d’humiliation et de colère dans lequel se trouvait la population allemande à la suite de la première guerre mondiale et du traité de Versailles. Il avait permis à Hitler, en promettant « du travail et de l’honneur », de se présenter comme un sauveur. Pour autant, cela ne suffit pas à transformer un peuple cultivé en bourreau. A cette situation - que l’on peut aussi créer artificiellement - il faut rajouter ce que l’on appellera plus tard « l’ingénierie sociale » qui commence par une mise en récit de ce qui est vécu. 

 

I comme Icare met en avant quelques éléments, repris eux-mêmes de la véritable expérience de Milgram, qui accréditent l’autorité: les lieux - une université dans le film -, « l’uniforme » de ceux qui commandent - une blouse blanche de médecin - et la référence à la science. L’entonnoir de ce décorum qui peut paraître trivial conduit à la légitimité de ces ordres. En outre, se soumettre à l’autorité libère de la responsabilité des actes commis. « Je n’ai fait qu’obéir aux ordres. » 

 

Aujourd’hui, dans notre société du spectacle, pour influencer des millions de personnes en même temps, on peut imaginer pour décorum une émission de télévision qui mettrait en scène un pseudo-débat, avec des chamailleries de détail qui laissent intact un socle de consensus: le message que l’on veut faire passer. Cela suffirait à préparer les téléspectateurs à accepter un récit et des consignes qui mériteraient pourtant leur scepticisme. J’imagine une expérience où, sur deux plateaux distincts, le même débat se déroulerait différemment: sur l’un préparé comme je viens de l’évoquer, et sur l’autre avec des gens qui s’opposent réellement. Un sondage permettrait d’évaluer leurs effets respectifs.  

 

Ressources intérieures

Dans son livre « La soumission à l’autorité », paru en 1974, Milgram estimerait que, convenablement conditionnés, 80% des personnes accompliront des actes qu’elles refuseraient normalement. Seuls 20% ou 25% de la population auraient ce qu’il appelle les « ressources intérieures »  de ne pas se soumettre. En gros, sans remonter à la Résistance, c’est ce que nous avons connu pendant le coronacircus avec une « pandémie médiatique »*, des épidémies de tests et des vaccinodromes que quelques millions de citoyens n’ont pas cautionnés. Mais que sont les « ressources intérieures » qu’évoque Milgram, qui étaient à l’oeuvre chez eux ? Manifestement, il ne s’agit pas d’intelligence, ou alors ce serait celle que l’on appelle « l’intelligence de la situation », qui reste difficile à appréhender. Serait-il raisonnable de dire de Michel Onfray, par exemple, qu’il n’est pas intelligent ? On peut être en désaccord avec lui sur beaucoup de sujets, mais du point de vue intellectuel force est de reconnaître qu’il est plutôt bien appareillé. En outre, c’est un philosophe, donc a priori quelqu’un d’immunisé contre les dérives de l’esprit. Cela ne l’a pas empêché de qualifier les personnes qui refusaient les injections expérimentales de « racailles », de « contaminateurs conscients d’avoir le sida », de « violeurs de jeunes filles ». Et que penser de Noam Chomsky, mondialement connu pour avoir révélé les techniques de la « fabrication du consentement » ? C’est pourtant bien lui qui tombe dans le panneau et, dans une vidéo du 24 octobre 2021, déclare que « la seule attitude convenable des non-vaccinés serait qu’ils se mettent eux-mêmes à l’écart de la société. » Puis, il précise qu’au besoin, il faut « les forcer à s’isoler ». 

La télévision nous a abreuvé de ce genre de discours. Dans la bouche des vedettes des médias - qui avaient bien quand même un bout de cerveau, certaines se réclamant d’un titre scientifique  - il n’y avait pas de malédictions assez féroces. Il fallait, les armes à la main, aller chez les « non-vaccinés » pour les injecter de force ou les interner dans des camps. Il fallait leur interdire l’accès aux hôpitaux, leur refuser des greffes d’organe vitaux. Il fallait suspendre le versement de leur pension. Il fallait - dixit le président de la République - les « emmerder »**. Ce déchaînement était d’autant plus suspect que les parlementaires et les membres de certaines professions étaient dispensés de cette protection miraculeuse. Pourquoi les priver d’un tel cadeau ? Bénéficiaient-ils d’une immunité naturelle due à leur mission ? Bref, je ne considère pas que c’est le manque de neurones, au sens habituel du terme, qui explique cette plongée dans l’absurde. Certes, parmi ceux qui ont hurlé avec les loups, on en trouverait sûrement qui, sans y croire, avaient un intérêt direct à le faire. Mais il y en eut aussi, j’en suis persuadé, qui étaient sincères.

Alors, si ce n’est pas l’intelligence au sens habituel du terme, quelles sont la nature ou la composition de ces ressources intérieures ? Si l’on peut comprendre que des scientifiques comme Didier Raoult, Louis Fouché, Christian Perronne, Luc Montagnier, Jean-Dominique Michel, Alexandra Henrion-Caude, Jean-François Toussaint et tant d’autres ne s’en soient pas laissé conter, c’est qu’ils étaient dans leur domaine d’expertise. Mais comment comprendre que des personnes comme - en vrac - François Asselineau, Alexis Haupt, Fabrice DiVizio, Ariane Bilheran et, dans la masse, votre serviteur et quelques-uns de ses amis, soient entrés en dissidence dès le début de l’histoire ? Cette question, je me la pose depuis que j’ai constaté l’incompréhension surprenante qui s’est immiscée entre certains de mes amis et moi. Qu’est-ce qui, en nous, les moutons noirs, a activé la vigilance et le refus ? Il me semble qu’il y a deux moments à distinguer et des « ressources intérieures » propres à chacun de ces moments. Le premier est celui de l’émergence de la suspicion, le second est de l’ordre de la cohérence personnelle et de la détermination. 

 

L’émergence de la suspicion

La suspicion suppose en premier lieu que l’on « n’avale » pas un discours du simple fait qu’il émane d’une autorité. Il faut qu’il y ait cet entrebâillement du doute possible pour qu’une divergence puisse éventuellement se révéler. L’autorité n’est donc pas perçue comme fiable par principe. Elle peut être faillible mais aussi malveillante et cela nous fonde à lui résister. C’est le premier point où l’on perçoit peut-être le signe d’une ressource intérieure particulière: il semble que, pour beaucoup de personnes, cette représentation cynique de l’autorité crée un sentiment d’insécurité insupportable. 

 

Le second signe d’une ressource intérieure spécifique est sans doute le rapport distant que l’on entretient avec les comportements collectifs. Pour le sceptique, le fait que la masse suive l’autorité n’est pas perçu comme une garantie de pertinence. On peut comprendre le réconfort de se confier aux choix majoritaires. On peut comprendre l’ivresse de s’abandonner au flot des émotions collectives, voire la difficulté de lui résister. Personnellement, j’ai l’impression de voir les gens s’y transformer en robots. La diversité des réactions qu’ils pourraient avoir se réduit à une seule. En ce qui me concerne, le fait que tout le monde se mette à tournoyer autour du veau d’or ne me donne pas envie de rejoindre la danse. Ce serait même plutôt le contraire. 

 

Cette capacité de suspicion indique que la personne qui s’autorise au doute a confiance dans son  propre jugement. Certains jugeront cette confiance incompréhensible et présomptueuse. Ils aimeraient parfois la décourager. Comme me l’a dit un de mes amis alors déterminé à recevoir les injections anti-covid: « Je n’ai pas fait d’études de médecine, je ne vais pas jouer Gros-Jean qui en remontre à son curé ». C’est le moment où celui qui exprime son scepticisme peut se faire traiter de paranoïaque. Pour autant, je sentais en moi une sourde résistance: quelque chose n’était pas clair dans la pièce qui était en train de se jouer. Qu’avais-je donc pu relever ? Si je n’ai pas les connaissances qui m’auraient permis de contester le récit officiel sur le plan scientifique, en revanche j’avais perçu des signes ténus qui ensemble formaient une constellation. Entraient en ligne de compte des incohérences que je repérais, mais aussi le crédit fragile que j’accorde aux émetteurs de messages: politiques, journalistes ou invités des plateaux télévisés. 

 

En ce qui concerne les médias, le dissident potentiel n’est pas facilement séductible. Il se rappelle qu’il est dans la caverne de Platon. C’est une caverne modernisée: les ombres projetées sur les murs sont remplacées par les écrans du téléviseur, de l’ordinateur ou du smartphone. Peut-être, aussi, dans sa vie personnelle, le sceptique a-t-il été confronté à la trahison et sait-il subodorer ce qui fait le cocufieur et ce qui fait le cocufié (car il faut les deux). Cela n’a rien à voir avec une posture d’opposition systématique, du genre: « Du moment qu’ils le disent, c’est un mensonge ». C’est: j’ai la légitimité inaliénable d’écouter la méfiance que je ressens et de prêter attention aux signes qui l’éveillent. 

 

On aurait donc, entre autres ressources intérieures possibles, une confiance en soi singulière, associée à la capacité de percevoir et d’interpréter des signes d’anomalie.

 

Question subsidiaire: en poussant la logique jusqu’au bout, admettre possible d’être seul à ne pas se tromper est-il théoriquement défendable, ou bien cela relève-t-il du seul délire de l’ego ?

 

Indices

Si l’on se repasse rapidement le film du Covid, dès le début les signes pointant une fraude possible ne manquaient pas. Déjà, la décision de classer « secret défense » les comptes-rendus du Comité scientifique en charge d’accompagner le Gouvernement faisait dresser l’oreille. Il y eut, je ne sais plus dans quel ordre, les masques interdits puis obligatoires, les médecins limités dans l’exercice de leur art, le reclassement soudain en substance vénéneuse de l’HCQ - jusque là en vente libre et utilisée depuis plus d’un demi-siècle par des milliards de personnes dans le monde. J’avais aussi noté le retrait en quarante-huit heures d’un article de deux chercheurs indiens qui, en examinant sa structure, avaient établi que le virus sortait d’un laboratoire. C’était également l’opinion du professeur Montagnier - un « prix Nobel » quand même - et cela lui valut, prononcée par les médias, une forme d’indignité nationale. Ne parlons pas du professeur Raoult, agressé lui aussi avec une violence médiatique inouïe, transformé en charlatan et quasiment en assassin. Doublée d’une censure brutale, cette violence ne fit qu’ajouter pour moi aux indices d’une anomalie. Je n’aurais garde d’oublier l’histoire de ces deux médecins généralistes qui, croyant œuvrer pour le bien, avaient partagé les protocoles efficaces qu’ils avaient expérimentés sur leurs patients. Ils furent sévèrement réprimandés par leur Ordre. L’un d’eux, écoeuré, se radia lui-même en séance. Le point culminant pour moi fut celui-ci : comment peut-on, au nom de la science, interdire l’expérience et le débat ? Comment peut-on, au nom de la science, décider qu’il n’y a pas d’autre solution que l’attente et le Doliprane ? Les connaissances humaines actuelles couvriraient-elles tout ?

 

D’une manière inversement symétrique, au fur et à mesure que le temps passait, que les mesures liberticides rivalisaient d’imagination et que le scepticisme des uns se fortifiait, la crédulité des autres atteignait des niveaux vertigineux. Comment peut-on accepter, sans avoir été conditionné, qu’en buvant un café debout plutôt qu’assis, on s’expose davantage à la contamination ? Comment peut-on croire, s’agissant d’un virus, qu’en mettant les jeunes dans une pièce et les vieux dans la pièce à côté, on protège ces derniers ? Cela a-t-il jamais empêché quelqu’un de transmettre un rhume de cerveau ou une grippe ? 

 

Être un mouton noir

La conviction une fois acquise qu’il y a un « lézard » comme on disait jadis, deux obstacles apparaissent sur le chemin de la dissidence: consentir à des sacrifices en raison d’une sévère politique de discrimination et, dans le domaine relationnel, supporter d’être le mouton noir. Les sacrifices peuvent être d’importances très différentes: du bistro où l’on n’a pas le droit d’entrer à la suspension sans solde et sans indemnité de chômage qu’ont subie des milliers de soignants. Certes, on se garda bien de rendre les injections obligatoires. Mais si vous êtes un jeune cadre en pleine réussite, vous redouterez que votre attitude indispose la hiérarchie et vous écarte de l’ascenseur. Puis il y a tous ceux qui, sur fond de confiance dans les autorités, veulent tout simplement « mener une vie normale »: aller au restaurant et au cinéma et partir en vacances. Mais le plus dur peut-être, pour l’animal social qu’est l’homme, est d’être stigmatisé pour sa différence, d’être mis au ban de la communauté, dénigré, traité d’égoïste, désigné comme un assassin potentiel, etc. Dès mon premier jour de classe, je me suis senti différent. Que je me sois depuis lors adapté à la société, jusqu’à occuper avec succès certaines fonctions, n’y change rien: je suis et reste un ornithorynque. Alors, quand on se sent différent depuis si longtemps, devenir un mouton noir à cause de la politique sanitaire n’est peut-être qu’un avatar. 

 

S’agissant des sacrifices, en tant que retraité, j’étais dans une position facile. Pas de repas au restaurant, de café, de cinéma, de voyages ? Il ne m’a pas été difficile d’ajuster ma vie et de remplacer les ressources interdites. Pour le café, j’ai pris ma bouteille Thermos et je suis allé le prendre sur la plage (pour autant qu’elle n’était pas « dynamique »). C’est d’ailleurs resté une habitude. Pour ce qui est du restaurant, outre que je me défends assez bien en cuisine, avec un groupe de comparses nous nous sommes invités à tour de rôle les uns chez les autres. En ce qui concerne les loisirs, j’ai une bibliothèque de plus de mille livres, quelques centaines de DVD et un jardin. J’écris aussi, vous en avez la preuve sous les yeux, et, comme je n’ai pas la plume facile, cela me prend du temps. Quant aux voyages, sans être de loin Sylvain Tesson, j’avoue qu’au cours de ma vie j’ai raisonnablement bourlingué et jusque dans des lieux étranges et lointains. Je n’en ressentais donc plus vraiment l’urgence depuis quelques années. Je me suis remis à des activités telles que le QiGong que j’ai partagées dans le moment avec quelques dissidents de mon acabit. Puis, j’ai aussi accueilli une amie qui ne se voyait pas confinée dans son appartement parisien et nous avons eu des conversations plus riches et plus toniques que ce qu’offrait le vingt-heures. En fait, je suis passé de l’entretien des désirs, que cultive à l’excès l’actuel système économique, à la satisfaction intelligente des vrais besoins. C’est une illustration du modèle économique de Manfred Max-Neef que j’ai déjà évoqué dans mes chroniques. 

 

Est-ce que ce réaménagement du quotidien, outre de compenser des privations, remédiait aussi au fait d’être marginalisé ? En fait, certains adorent l’être, cela leur donne le sentiment d’appartenir à une élite ou d’être dans une sorte de compétition. Plus généralement, nous ne pouvions plus jouer à cache-cache avec la conviction que nous avions acquise. En toute modestie, nous avions le sentiment d’être des témoins qui devaient tenir bon pour qu’un jour la vérité ait des chances d’apparaître. Dire que, pendant les moments forts de cette période, je n’ai pas ressenti de la colère ou au moins de l’agacement, serait mentir. La colère permet parfois de tenir bon, mais je ne considère pas que c’est un affect à cultiver. Il y a ce que l’on ressent et ce que l’on choisit. Un de mes amis invisibles s’appelle François d’Assise, dont la prière commence ainsi:

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Où est la haine, que je mette l’amour.
Où est l’offense, que je mette le pardon.
Où est la discorde, que je mette l’union. »

 

Et Teilhard de Chardin, de son côté, a écrit: « la douceur est la plus grande des forces parmi celles qui se voient ». Je me suis donc efforcé d’apaiser quand il le fallait mes pulsions colériques et de prôner en parole et en exemple la non-violence. De toute manière, on ne gagne rien à malmener ses adversaires. On les prive de la possibilité de se rapprocher de nous sans perdre la face. Ce fut l’erreur commise par le pouvoir: à trop vouloir nous écraser, il n'a fait que nous durcir. 

 

En guise de conclusion ? 

L’humanité, selon moi, est à une bifurcation de son destin. D’un côté, partant d’Edward Bernays qui, dans son livre Propaganda (1928), affirme que la démocratie n’est viable qu’à condition de manipuler les peuples, une « superclasse » mondiale entend gérer la masse humaine à sa manière pour le bien de la planète. Elle en a d’ores et déjà les moyens; puissance financière qui surpasse celle de certains états et en rend dépendants beaucoup d’autres, et une idéologie largement diffusée parmi les élites politiques ambitieuses. C’est l’une des voies de notre avenir. Elle suppose que nous nous laissions déposséder de tout et que nous acceptions, en tout, de dépendre du système. « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux. » C’est le bonheur du cochon dans un élevage industriel. 

De l’autre côté, il y a la vraie démocratie qui demande du courage, des efforts, de la lucidité, de la résilience. En contrepartie, elle nous permet d’être co-créateurs du monde dans lequel nous voulons vivre. 

 

* Stéphane Fouks, La pandémie médiatique, Elon, octobre 2020. 

** Je n’invente rien, je ne fais que reprendre des archives: Internet a de la mémoire. 

Commentaires

Merci beaucoup Thierry. Ton propos m'a aidé à mettre des mots sur les différents aspects de ma "différence".

Écrit par : Jean-Marie Chastagnol | 14/10/2024

Thierry, il faut que tu passes en https, sinon c'est difficile de partager

Écrit par : Jean-Marie Chastagnol | 14/10/2024

Mon ami, tu me parles chinois !

Écrit par : Thierry | 14/10/2024

@Thierry. C'est emmerdant, mais les navigateurs signalent de plus en plus les sites non sécurisés. Tu n'as pas un copain informaticien qui peut te faire ça ? HTTPS permet au visiteur de vérifier l'identité du site web auquel il accède, grâce à un certificat d'authentification émis par une autorité tierce, réputée fiable (et faisant généralement partie de la liste blanche des navigateurs internet et des systèmes d'exploitation). Il garantit théoriquement la confidentialité et l'intégrité des données envoyées par l'utilisateur (notamment des informations entrées dans les formulaires) et reçues du serveur.

Écrit par : Jean-Marie Chastagnol | 14/10/2024

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