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23/11/2009

"Partout où il y a de l'homme...

 

Cette note figure désormais dans le recueil

Les ombres de la caverne

Editions Hermann, juillet 2011

Faim de spéculation

Je cite le journal suisse "Le Temps":

"Les participants s’en défendent. Mais comment ne pas voir dans la conférence Global Grain, installée la semaine dernière dans un grand hôtel genevois, un contre-sommet répondant à celui sur la crise alimentaire, tenu au même moment par les Nations unies? "

"250 milliards de dollars sont actuellement placés sur l’ensemble des matières premières. Alors que 80 milliards suffisent à acheter la dernière récolte mondiale de blé, maïs, soja."

Lire le reste de l'article: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/84494d56-d7ae-11de-a5a2-5...

22/11/2009

On maîtrise!

Bigger is beautiful. Plus c'est gros, plus c'est centralisé, plus c'est concentré, plus c'est homogène, mieux c'est.Tels sont le crédo et le mot d'ordre du système économique et politique actuel et de quasiment toutes les institutions chargées de le "réguler".

 

Rappelons-nous le propos de Tim Geithner, le 9 février 2009, quelques mois avant la crise des subprimes, alors qu'il était président de la FED de New York (il est à présent secrétaire d’État au Trésor): « Le fait que les banques soient plus fortes et le risque plus largement réparti, devrait rendre le système plus stable. Toutefois, nous ne le savons pas avec certitude. Nous l’expérimenterons la prochaine fois que le système menacera de s’effondrer ».

 

Nous avons vu les résultats. Et qu'a-t-on fait à la faveur des subprimes ? On a concentré une fois encore. Et on parle d'une monnaie mondiale unique. Avec l'idée que, plus un système est concentré, homogène et centralisé, mieux il est sous contrôle, donc sûr. C'est une illusion d'inspecteur qui confond l'aisance de sa mission avec la capacité du système à bloquer la propagation d'un sinistre. Demandez aux systèmes mutualistes qui, malgré le lobby néolibéral qui sévit à Bruxelles, subsistent encore aujourd'hui. Les injonctions incessantes de leurs autorités de tutelle, commissions de ceci et de cela, vont toujours dans le même sens: "Je ne veux voir qu'une seule tête!" Croyez-vous que ces autorités se sont rendu compte que moins ils étaient centralisés moins ils avaient participé à la catastrophe ? On ne voit que ce qu'on est préparé à voir.

 

Le contrôle est toujours ex post. On ne contrôle que le passé. Or, à la vitesse où un séïsme peut se produire, lorsqu'une mission d'inspection trouve des chiffres significatifs - si elle les trouve - c'est déjà trop tard. C'est comme ces haies que, par souci d'efficacité agricole, on a arrachées. Quand l'eau tombe du ciel, plus rien ne la freine, elle prend rapidement de la vitesse et dévaste tout sur son passage. De source de vie, elle devient fléau.

 

Ce qui est grave, c'est que nous en faisons de même avec tout: avec les espèces animales et végétales, avec les langues, les cultures ou les profils personnels. Vive l'unique! Une seule variété de grain ou de pomme, un seul volapuk, une seule médecine, une seule croyance, un seul mode de vie (le nôtre évidemment), un seul et même désir pour la planète tout entière! Peut-être est-ce l'héritage monothéiste. Nous ne tirons pas la leçon de nos grands problèmes qui nous montrent pourtant que la résilience d'un système quel qu'il soit, humain, génétique, écologique, financier, psychique même, est au prix de sa diversité interne. Vous avez vu ce que c'est un homme qui n'a qu'une seule idée, qui veut appliquer la même solution à tout ce qui se présente ? Croyez-vous qu'il survivra longtemps dans un univers mouvant ? C'est pourtant l'image actuelle d'une grande partie de l'humanité, celle qui se croit d'ailleurs à la tête du monde.