09/03/2010
Milgram: le retour
Hier, je vous proposais de réfléchir à l'intérêt de penser à partir d'une citation qui serait banale n'était celui à qui elle est attribuée.
Aujourd'hui, je vous invite à vous poser la question des mécanismes et des conséquences de la docilité. C'est le film d'Henri Verneuil, I comme Icare, qui a révélé au grand public l'expérience de Milgram dont la "télé-réalité" vient de s'inspirer et dont il est question dans cet article:
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/08/zone-ex...
Le côté spectaculaire de l'expérience à laquelle il est fait ici allusion pourrait cependant nuire à la compréhension des ressorts de la docilité ordinaire. Celle qui ne met pas des enfants dans des wagons plombés et qui n'envoit pas des décharges douloureuses ou mortelles à des cobayes. Mais celle qui nous fait tout doucement complices de dérives infinitésimales, universellement partagées pourrait-on dire, dont la somme et les prolongements peuvent être considérables.
07:23 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : docilité, démocratie, tyrannie
Commentaires
Et la première dérive infinitésimale à laquelle je pense est celle qui consiste à écrire un commentaire sur un blog en se cachant derrière "anonyme" ou bien ses initiales, au-cas-où Big Brother demanderait des comptes un jour au petit matin :-) ... et cela m'est déjà arrivé une ou deux fois de me poser la question et du coup de laisser passer ....
La docilité ordinaire et la servitude volontaire même combat !
Écrit par : Pierre Clause | 09/03/2010
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