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04/01/2015

Parabole

 

 

Comme le Maître redescendait de la montagne, ses disciples s’approchèrent de lui.

 

« Maître, lui demandèrent-ils, comment peut-on inspirer aux grands financiers, aux hommes politiques, aux capitaines d’industrie, le sentiment qu’il y a quelque chose de plus sacré que l’argent ou le pouvoir ? »

 

Le Maître fronça les sourcils, puis son expression s’adoucit tandis qu’il contemplait les visages honnêtes de ses disciples bien-aimés.

 

« Je vais vous raconter une histoire » leur dit-il. 

 

Les disciples s’assirent à même le sol autour de lui et ne le quittèrent pas des yeux. Il s'assit à son tour, prenant son temps.

 

« Il y avait un jour deux missionnaires, des hommes comme vous, qui s’en étaient allés dans des contrées lointaines porter la bonne parole. »

 

L’assistance retint son souffle: n’était-ce pas là le destin qui leur était promis, auquel tous aspiraient ?

 

« Au détour d’un chemin, ils se trouvèrent nez à nez avec un prédateur de la pire espèce, à côté duquel un tigre mangeur d’hommes n'est qu'une peluche. »

 

L’audience se représente la scène, s'y projette et frémit.

 

« Alors, les deux missionnaires tombèrent à genou et se mirent à prier.

 

Et, dans leur prière, ils disaient: « Mon Dieu, veuillez inspirer à ce fauve le sentiment du sacré ».

 

Et ce disant, tant ils avaient peur, ils fermaient les yeux. »

 

Avec l’art consommé du conteur, le Maître laisse planer quelques secondes de silence.

 

« Puis, comme ils n’entendaient aucun bruit, ils rouvrirent les yeux.

 

Et, miracle! le prédateur terrible était à genou!

 

Il murmurait quelque chose qu’en tendant l’oreille nos deux missionnaires réussirent à entendre:

 

" Mon Dieu, veuillez bénir la nourriture que je vais prendre! »

 

(Adaptation libre d’une histoire bien connue).

Commentaires

Excellent !

Écrit par : Ulysse | 05/01/2015

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