28/10/2009
Bizarre, bizarre...
Extrait d'un article sur Wanadoo à propos de la condamnation de l'église de Scientologie:
"L'Eglise de scientologie pourra toutefois poursuivre ses activités. "Le tribunal ne pouvait de toute façon pas retenir les réquisitions du parquet qui avait demandé, en juin, la dissolution des deux associations, car une modification de la loi, votée en catimini le 12 mai, ne permettait plus de dissoudre une personne morale condamnée pour escroquerie", rappelle Yves Bordenave, qui a suivi le procès pour Le Monde."
Parmi les dignitaires de l'église de Scientologie, on compte l'acteur américain Tom Cruise:
http://www.dailymotion.com/video/x6tu8_sarkozycruise-sect...
07:22 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : scientologie, pouvoir, politique
20/10/2009
Eloge de Triboulet
Des non-évènements dont les médias ont fait leur potage ces derniers jours, comme d’ailleurs de l’expérience qu’on peut avoir de la vie dans les organisations hiérarchiques, il ressort que la fonction de fou du roi mériterait d’être restaurée. J’entends par là quelqu’un qui ait la licence de tendre un miroir au monarque sans risquer d’encourir les colères dont tous les autres ont une peur castratrice.
Je me souviens d’avoir fréquenté, vers la fin de sa carrière, un homme politique régional. J’étais bien jeune et je faisais là mes premières observations de la société politique – mais quelle société ne l’est pas ? Cet homme, que j’admirais, n’était entouré que de courtisans. Non qu’il les aimât vraiment. Mais si quelqu’un, fût-il animé de bonnes intentions, venait à le contredire, il s’en inquiétait aussitôt, allant même jusqu’à demander : « Pourquoi me trahissez-vous ? Je nous croyais amis ? » En outre, si l’on écarte les intrigants qui avaient tout compris du jeu, tous ceux qui auraient pu lui dire quelque chose se retrouvaient devant lui en culotte courte et ne songeaient plus dès lors qu’à être appréciés, voire aimés de lui. Je n’ai guère connu que mon père qui se permît de ne pas chercher le vent et de parler vrai, fût-ce contre la cour toute entière. En pure perte le plus souvent. C'est ainsi que, sans le savoir, je me suis préparé à comprendre le discours d'Etienne de la Boétie.
Picrochole fait trembler ses familiers. Dès qu’il fronce le sourcil, tout le monde court aux abris. Il paraît qu’il n’y a pas d’autre moyen que cette forme de terrorisme quand on veut asseoir son pouvoir. La moindre dérive, la critique la plus discrète, et le marbre du palais serait affligé d’une fissure qui irait s’élargissant jusqu'à ce que les piliers s'effondrent. Mais le résultat c’est que personne n’ose plus avertir Picrochole des erreurs qu’il commet. Certains même - qui ne lui pardonnent pas la peur qu’il leur inspire - se disent que ce sera bien fait pour lui si les évènements le punissent. Ils s’en remettent à Dieu d’exercer la justice.
07:26 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : démocratie, chef d'état, népotisme, pouvoir, peur
07/10/2009
Suicides
Rien n'a jamais été écrit de plus pénétrant sur la pouvoir que le Discours sur la servitude volontaire d’Etienne de la Boétie. En quelques phrases, dès le titre à vrai dire, tout y est dit et d’abord que nous n’avons à nous en prendre qu’à nous-mêmes des tyrans dont nous nous plaignons. En continuant sur cette pensée courageuse, nous pouvons nous dire aussi qu’il est trop facile de désigner le Prince comme le seul coupable. Certes, il a sa responsabilité et elle est totale puisqu’il a choisi d’être chef et s’en est donné les moyens. Mais condamner le chef suffit-il à rédimer tous les autres artisans de détresse, à faire oublier les mille compromissions qui, de chefs en chefaillons et en sous-fifres, font tenir debout le système qui a engendré tant de désespoir ? Ah ! vous ne saviez pas ? Vous serriez juste un boulon ? Et vous, vous mettiez juste une goutte d’huile pour que ça ne grince pas ? Et vous, vous aviez peur, alors vous n’avez rien dit ?
11:14 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : france télécom, pouvoir, suicides, démocratie, politique