UA-110886234-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/07/2009

Qui ose parler de "marché parfait" ?

Les tenants de l'idéologie du marché affirment que les dysfonctionnements que nous connaissons résultent de ce que le marché n'est pas assez "parfait", pas assez fluide, qu'il y a encore des frottements dus aux protectionnismes divers.

A l'opposé, je me souviens d'Andreu Sole soutenant que les entreprises qui parlent le plus de la nécessité du "marché parfait" sont justement parmi les acteurs du marché ceux qui entendent le détourner à leur profit, c'est-à-dire l'empêcher de fonctionner librement, au besoin en faisant légiférer la puissance publique, ce qui est un comble. C'est ainsi, par exemple, que se sont retrouvées interdites de commerce des variétés végétales que nos ancêtres cultivaient.

Andreu Sole rappelait en outre qu'Adam Smith considérait que, pour qu'il y ait perfection du marché, il faut qu'il y ait liberté et circulation d'information.

Comment classeriez-vous la récente décision ministérielle qui vise à empêcher un site Internet - en fait à le taxer si lourdement que cela revient à le lui interdire - de fournir l'état des prix pratiqués à la pompe dans un périmètre donné ? De quel genre de protectionnisme s'agit-il ?

http://www.lesprixducoin.com/widget-prix-carburant.html

S'agirait-il de protéger les forts contre les faibles ?

Ce qui m'inquiète: à coups de petites mesures discrètes comme celle-là, dans quelle société - parée du nom de démocratie - nous prépare-t-on à vivre ? Serions-nous la grenouille de la fable que l'on fait cuire si doucement qu'elle n'aura plus la force de sauter hors de la marmite quand cela commencera vraiment à chauffer ?

Ajoutez à cela l'opprobe qu'on peut jeter sur ceux qui auraient de trop bons yeux et une trop grande gueule - cf. http://fr.news.yahoo.com/76/20090703/tfr-1er-mai-un-procs... - et vous avez la marmite et son couvercle.

04/07/2009

Pour panser global, manger local

En termes économiques, le problème fondamental de notre époque est celui des « externalités », c’est-à-dire de ce qui n’est pas pris en compte par nos calculs de coût mais qui obère considérablement la viabilité de nos sociétés.  Un exemple...

 

« La Californie a établi sur ses principales rivières 1200 retenues d’eau afin de devenir le cinquième producteur agricole mondial. Du fait du pompage, quelques cours d’eau californiens arrivent quasiment asséchés à leur embouchure – 85% de l’eau, dans l’Etat, est à destination agricole. Cette agression  écologique d’envergure me permet [à Vancouver] d’acheter de la laitue de Californie tout au long de l’année. Je n’ai pas à payer les barrages, les espaces sauvages noyés par les retenues ou convertis en exploitations. Je n’ai pas à payer pour toutes les espèces végétales ou animales décimées par ces aménagements. Pas davantage ne suis-je concernée par le coût d’assainissement de l’eau que souillent les pesticides et les herbicides utilisés par l’agriculture industrielle. Ou par le coût qu’engendre la pollution de l’eau pour le système de santé. Ou par l’émission de gaz à effet de serre résultant de la fabrication d’engrais à base de nitrate qui, en outre, ont peut-être traversé la moitié du monde pour venir jusqu’ici. Ou par la consommation d’énergie fossile, cinq fois plus importante au kilomètre que celle d’un camion si le produit est transporté dans un jumbo jet réfrigéré, comme c’est de plus en plus souvent le cas. Et on peut continuer... Quand la salade arrive dans votre assiette, dans les coulisses c'est la désolation  – ce que les économistes qui calculent les « externalités » appellent maintenant le « vrai coût » d’un produit. Cependant, sur les étals de votre supermarché et en dehors du monde de la théorie, la laitue reste bon marché. »

 

Extrait de The 100-mile diet (« Le régime des 160 km »), d’Alisa Smith et J.B. MacKinnon (Vintage, 2007, Canada). Les auteurs y racontent comment, ayant pris conscience du caractère destructeur du système, ils se sont mis au défi de ne consommer que des aliments produits dans un rayon de 100 miles (160 km) de leur habitation. Ils expliquent les difficultés qu’ils ont rencontrées, bien que vivant dans une région naturellement fertile, alors que les ingrédients d’un repas moyen aujourd’hui parcourent tout confondu environ 2500 miles.

 

Cf. http://www.leopold.iastate.edu/ et http://100milediet.org/

 

01/07/2009

Politique de Gribouille

Gribouille se jetait à l'eau pour ne pas se mouiller...

A partir d'aujourd'hui, les ampoules électriques "classiques" de plus de 100 watts sont interdites dans notre pays. Elles sont remplacées par les ampoules à basse consommation... importées de Chine. Si, même quand on donne dans l'écologie, on oublie les "externalités"...