14/08/2009
Jouvence
Cette note figure désormais dans le recueil
Les ombres de la caverne
Editions Hermann, juillet 2011
08:00 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : vieillesse, développement personnel
UA-110886234-1
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Cette note figure désormais dans le recueil
Les ombres de la caverne
Editions Hermann, juillet 2011
08:00 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : vieillesse, développement personnel
Commentaires
Fidèle lectrice... et pourquoi ? Parce que souvent en vous lisant, j'apprends... Découverte, apprentissage, émerveillement, curiosité... quelques ingrédients à ne pas oublier dans la recette "Ne pas vieillir bêtement".
A ce propos une merveilleuse lecture : "La danse des grand-mères" -Sur la jeunesse de l'âge mûr, et la maturité de la jeunesse - de Clarissa Pinkola Estès
Une citation : Quand UNE PERSONNE vit pleinement, les autres en font autant.
Écrit par : Françoise | 16/08/2009
Bonjour,
A propos de cure de jouvence...
Si tu me permets, ton blog fait largement appel à la culture issue du papier et de l'imprimerie.
Or, nous sommes au XXI° siècle, des explorateurs du monde cybernétique défrichent de nouveaux terrains d'expression où les Internautes communiquent et échangent librement en temps réels.
Pour y réfléchir, voici un point d'entrée (agréable) dans ce nouveau monde :
http://www.blogpersonalbranding.com/
Ce Blog est le résultat d'une adaptation qui a durée 4 ans et qui n'est pas près de s'arrêter là.
S'en inspirer et s'intéresser au réseau fort créatif qui l'entoure est un moyen de lutter contre l'entropie, enfin je crois.
Cordialement
JLB
Écrit par : Jacques Le Bris | 16/08/2009
Dans le parcours qu'est la traversée d'une vie, nous faisons le choix entre la trajectoire lisse, la conformité aux catégories, le respect des normes, qui inhibe la peur ou bien le cheminement strié, ouvert aux surprises, traversé de découvertes, de contacs et de remises en questions. Le premier choix nous conduit à accomplir de nombreux projets, mais dans le même temps à appauvrir notre capacité de résonance au monde et donc de régénération - mais quand nous nous en apercevons, il est souvent bien tard, les capacités d'échange sont atrophiées - ou alors, dans le deuxième choix, nous augmentons délibérément les surfaces de contact comme un pari de la vie, le grand saut dans le chaos grouillant du quotidien. Et nous produisons du sens, à l'écart des illusions (utopies politiques, dogmes religieux), politiques du confort spectaculaire qui masquent le réel et sa diversité. Car il n'est pas de sens "donné", ceux qui ont survécu aux camps se méfiaient d'un sens donné aussi bien que d'une logique morale associée, car ils avaient compris que la machine de guerre des nazis consistait justement à pervertir toute logique, les plus "méritants" en apparence étant les premiers condamnés. L'humanité est donc à construire chaque jour, par la relation créative avec nos semblables et avec le Monde. Un effort constant de mise en question de soi et du rapport de soi au Monde, dans une confrontation sans issue ni sans but. c'est le processus qui fait la vie, le but (par exemple ne pas vieillir) est une illusion. Cette discipline, les grands artistes - Louise Bourgeois, Francis Bacon, Yona Friedman, Robert Rauschenberg, Claude Lévêque...- nous en montrent l'exemple. Le corps, bien plus qu'un navire où nous serions embarqués, est le tissu même de notre vie, croisement entre d'un côté la forme lisse qui s'entretient dans l'illusion des buts assortie de quelques interactions simples - une illusion extrêmement importante sans laquelle rien de l'Occident, conduit par la flèche du désir qui oblige à fixer des buts et donc à simplifier, trancher, séparer pour atteindre des objectifs, n'aurait été réalisé - et de l'autre le grouillement infiniment complexe de la matière - "la chair", dans toutes sortes d'échelles moléculaires, des enzymes aux synapses, et siège de relations infinies. Une matière du vivant pleine de trous, de hasards, de discontinuités, de réactions imprévues, avec des odeurs, des tremblements, des stupeurs, tout ce qui est accessible au chamane, ces clairières élastiques, ces abîmes dont Castaneda fut un défricheur. A cet égard, l'organe principal de la vitalité c'est la peau, surface sensible et siège d'infinies sensations et interactions entre "l'extérieur" et "l'intérieur". Toucher la main d'une personne très âgée suffit à éveiller sa vitalité, car tout le système se met en branle, se souvient de la vie, se reconnecte au flux strié. Dans tout cela, le fameux cerveau dont tu parles en est l'émanation d'un chaos ordonné d'interactions de la chair et de son environnement, donc du corps, mais nous savons depuis le théorème de Gödel que les règles qui régissent les éléments d'une classe de complexité sont différentes de celles qui régissent une autre, à l'intérieur d'un même système. Le cerveau, issu d'une classe d'interactions moléculaires - je schématise - peut donc commander une augmentation des interactions dans une direction donnée, à l'intérieur d'un système sont il est lui même partie, et ce, non pas pour freiner le vieillssement de l'ensemble, mais pour assurer sa vitalité et entretenir son rôle social et donc sa capacité de création d'humanité. Au plan spirituel, c'est la construction infinie et titubante du chemin étroit entre Eros et Thanatos, entre la construction infinie de soi et du monde avec autrui ou la destruction finie de soi, d'autrui et du monde.
Écrit par : Christian Mayeur | 16/08/2009
http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/education/8189498.stm
Cet article (en anglais/site BBC) pourra, eventuellement, vous interesser. Il parait que 1/6 d'adolescents sans emploi et qui ne sont pas engages dans des etudes universitatires, ni vocationelles, risque de mourir dans les dix ans (il ne s'agit pas d'une etude scientifique, mais interressant, quand meme).
Regards,
Janice Johnston Howie
Écrit par : Janice | 16/08/2009
Thierry merci pour ton article, si juste! c'est la confrontation à l'autre, aux autres et notre capacité à en tirer du sens qui nous fait grandir et nous empêche de nous rabougrir... mais ce n'est pas toujours facile évidement... et une petite baisse de régime ou la montée d'angoisse nous ramène vite aux jugements et à l'entropie... alors vive les réseaux, les communautés, les échanges en tout genre. Sans cesse sur le métier confrontons notre capacité à différer notre jugement et à rencontrer l'autre... autrement...
Bises
Écrit par : Pouilly | 21/08/2009
Les commentaires sont fermés.