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16/11/2009

Une jolie histoire (pour changer)

Un saint homme tenait un jour une conversation avec Dieu.

Il lui dit: "Seigneur, j'aimerais savoir comment est le paradis et comment est l'enfer".

Dieu conduisit le saint homme vers deux portes.

Il ouvrit l'une d'entre elles et permit au saint homme de regarder à l'intérieur. Au milieu de la pièce, il y avait une immense table ronde et, au milieu de la table, il y avait une grosse marmite contenant un ragoût à l'arôme délicieux. Le saint homme saliva d'envie. Les personnes assises autour de la table étaient maigres et livides. Elles avaient, toutes, l'air affamé. Elles tenaient des cuillères aux très longs manches attachées à leur bras. Toutes pouvaient atteindre le plat de ragoût et remplir une cuillerée, mais comme le manche de la cuillère était plus long que leur bras, elles ne pouvaient ramener la cuillère à leur bouche.

Le saint homme frissonna à la vue de leur misère et de leur souffrance.

Dieu lui dit: "Tu viens de voir l'enfer".

Tous deux se dirigèrent vers la seconde porte. Dieu l'ouvrit et la scène que vit le saint homme était identique à la précédente. Il y avait la grande table ronde et la marmite de délicieux ragoût qui fit de nouveau saliver le saint homme. Les personnes autour de la table étaient également équipées de cuillères aux longs manches. Mais, cette fois, les gens étaient bien nourris, replets, souriants, et se parlaient en riant.

Le saint homme dit à Dieu: "Je ne comprends pas!"

"Eh! bien, c'est simple, lui répondit Dieu. C'est juste une question d'habileté. Ils ont appris à se nourrir les uns les autres, tandis que les gloutons et les égoïstes ne pensent qu'à eux-mêmes."

L'enfer, c'est souvent nous qui le faisons.

[Merci à Jean-Marie pour cette histoire]  

Commentaires

Quelle magnifique histoire !
Ah oui merci Jean Marie.

Un problème est que, sur terre, il y a des petits malins qui ont obtenu des cuillères courtes, très souvent de naissance ( selon la célèbre expression : naitre avec une petite cuillère en argent dans la bouche) et quitte à en avoir une indigestion monstre, s'occupent eux de s'octroyer la marmite.
Il parait que c'est la faute au cerveau reptilien qui garde en mémoire l'époque où il fallait batailler pour survivre et qu'il n'a pas réussi à s'actualiser, à se rafraichir comme une page web. On pourrait peut-être demander aux chercheurs si la taille de ce "cerveau rapace" est en diminution ? Du moins, peut on le souhaiter ardemment.

Restent que "les longues cuillères", catégorie à laquelle je me sens appartenir, devraient s'inspirer chaque jour de ce conte enchanteur.
mg

Écrit par : martine gentis | 17/11/2009

Il est vrai que lorsque les systèmes d'exploitation style Windows ou Mac OS sont remis à jour en moyenne tous les 18 mois, le système d'exploitation du cerveau humain date d'environ 400 000 ans et personne n'a vraiment fait de mise à jour. Parce que les mises à jour, il faut se les faire individuellement, à la force de l'espoir, de l'intelligence et du travail sur soi qui permettent d'installer de nouveaux modules et patchs diminuant l'influence de ce fameux cerveau reptilien sur notre comportement social.

Écrit par : Pierre Blanc-Sahnoun | 18/11/2009

Les logiciels de notre cerveau, ce n'est pas à vous que je l'apprendrai Peter, ce sont les histoires que nous nous racontons. Cela n'a sûrement pas les mêmes conséquences individuelles et collectives de se raconter l'Iliade, l'Evangile ou le Tripitaka. Nous, nous nous racontons l'histoire du marché parfait qui règle tout. Nous nous racontons l'histoire de l'hyperconcurrence qui est la voie de l'amélioration permanente. Nous l'avons même drapée de scientisme en exploitant de manière tronquée la théorie de Darwin. Comment créer et se raconter une autre histoire à l'échelle planétaire qui est en jeu aujourd'hui ?

Écrit par : Thierry | 18/11/2009

Les commentaires sont fermés.