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29/11/2009

Souffler le chaud et le froid

La houle soulevée par ce qu'on appelle déjà "l'arnaque au changement climatique" voire le "climategate" n'est encore qu'un aimable balancement. Maintenant que la question a pu de nouveau être posée, que le doute a retrouvé droit de parole, que quelques esprits dressent l'oreille, il serait étonnant que le sujet retombe au niveau de l'anecdote. Grâce à la divulgation de leur corrrespondance, on aura vu quand même des scientifiques labellisés choisir leur camp et manoeuvrer pour discréditer ou faire taire ceux qui ne pensaient pas comme eux. Alors qu'aujourd'hui toute forme de pouvoir ou d'institution est déjà sur la sellette, c'est l'image d'Epinal du savant impartail et objectif qui est quelque peu froissée. Mais si on en est surpris, c'est sans doute faute de perspectives historiques. Car, contrairement à la croyance répandue, le milieu scientifique est comme n'importe quel autre en proie aux passions et, singulièrement, à celle d'avoir raison. Quand on fait profession de découvrir la vérité, on peut s'attacher excessivement à celle qu'on a découverte.

Ce qui rend le sujet de l'arnaque climatique particulièrement complexe, c'est l'ambivalence des intérêts que servait la thèse du réchauffement climatique d'origine humaine. Elle constituait une aubaine à la fois pour ceux qui combattent les excès dommageables de la société industrielle et pour ceux qui y voyaient un argument au développement de nouveaux marchés - carbone et "technologies vertes" pour faire court - et une nouvelle épuisette à dollars. Les uns et les autres, soudain, sentent sous leurs pieds le sol se dérober.

Il ne faudrait pas que cette nouvelle avanie de la société des gogos - celle de la manipulation que l'on voit actuellement à l'oeuvre dans d'autres domaines - nous fasse oublier des maux qui ne relèvent pas d'une spéculation car nous les avons sous les yeux: le manque de nourriture et d'eau pour une large part de l'humanité, des maladies endémiques qui tuent en une journée ce que la grippe des cochons n'arrive pas à tuer en un mois, la pollution qui va croissant, l'humus nourricier qui va dépérissant et la réduction terrible de la biodiversité terrestre. Pour justifier qu'il nous faut prendre à bras-le-corps ces drames-là, nous n'avons pas besoin de mensonges, fussent-ils scientifiques.

 

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