12/12/2007
Le je et le nous
Cette note figure désormais dans le recueil
Les ombres de la caverne
Editions Hermann, juillet 2011
08:35 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, économie, développement personnel
25/11/2007
Alerte à Babylone
"Nous ne faisons plus de la culture, nous gérons de la pathologie végétale."
Je vous conseille d'aller voir un extrait de ce film sur le blog de Xavier van Dieren:
http://www.dailymotion.com/video/x1ds9p_alerte-a-babylone-le-film-de-jean-d_politics
Au delà de cette vidéo - qui pose des choses connues dans un langage "indiscipliné" - je vous invite aussi à vous promener dans le blog de Xavier. Vous y découvrirez un homme d'entreprise que tout passionne, qui est en même temps un artiste, un citoyen du monde et de l'avenir.
Xavier et moi, c'est une rencontre improbable. C'était il y a quelques années au fin fond de la Belgique, à la faveur d'un séminaire dispensé par André Conraets, le créateur de la "Pédagogie éclosive", une méthode et, surtout, une philosophie de formation sur laquelle je reviendrai.
On avait bu de la bonne bière - évidemment et plus d'une fois - et on avait bien ri!
11:05 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : écologie, société, politique, modes de vie, économie
21/11/2007
Prédateurs d’avenir
Le journal Le Monde daté du 17 novembre rend compte des travaux de l’ONU sur l’avenir de la planète, travaux qui se concluent par le constat d’une opposition entre le « marché roi » et l’écologie.
GEO 4 – tel est le nom du rapport que le PNUD vient de publier – a mobilisé 1400 scientifiques et experts. Cinq domaines y font l’objet d’une projection à l’horizon 2050 : le changement climatique, l’énergie, l’eau, l’égalité et la biodiversité. Quatre scénarios y sont évalués : « marché d’abord », « sécurité d’abord », « politique d’abord », « écologie d’abord ».
Laisser au marché la haute main sur les affaires de la planète se révèle, dans tous les domaines, le pire des choix. Comment s’en étonner ? Le marché fonctionne dans un éternel présent, en vertu du principe selon lequel «la preuve du pudding, c’est quand on le mange ». Il ajuste – ou tente d’ajuster – ce qui a un poids au sein de l’économie matérielle*, mais ne peut intégrer ce qui, pour lui, n’existe pas. Le consommateur de 2050 ne constituant pas un marché et pas davantage les plantes et les animaux qui disparaissent chaque jour, leurs intérêts ne sont pas pris en compte. Les générations à venir – qui sont les grandes muettes de cette idéologie - sont ainsi des générations sacrifiées.
Grâce à la talentueuse Isabelle Raugel (voir Sites et blogs recommandés), j’ai eu le privilège d'inviter en conférence privée le prospectiviste américain Howard Rheingold**. Il rappelait qu’en Angleterre, il y a quelques siècles, les propriétaires de bétail s'étaient laissé aller à mener aux pâturages communaux des troupeaux de plus en plus importants. A telle enseigne que, bientôt, ces bêtes en trop grand nombre transformèrent le sol en un bourbier où, plus rien ne pouvant pousser, elles ne pouvaient plus se nourrir. Cet épisode de l’Histoire a été théorisé sous l’appellation de « tragédie des biens communs »***.
Cette tragédie, il se pourrait que la mondialisation marchande nous la fasse vivre bientôt à l’échelle de la planète. Mais, cette fois-ci, les seuls appétits humains ne seront pas en cause. Un dogme vient leur apporter sa caution: celui du marché.
Est-il possible qu'une fois encore dans notre histoire des croyances nous cachent la réalité ?
* J'utilise ici ce terme dans l'acception que lui donne mon ancien condisciple Maurice Obadia dans son livre Pour une économie de l'humain: tout ce que l'argent permet de produire et de transmettre.
** Auteur notamment de Smart Mobs.
*** Cf Garret Hardin: Tragedy of the Commons.
07:30 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : écologie, société, politique, économie, prospective