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30/03/2010

Ecomanagement

 

 Mon ami Francis Karolewicz fait partie de ces gens qui nous montrent sans se lasser la direction que nous devrions prendre si nous voulons que nos lendemains ne soient pas seulement le résultat de la force des choses. Je dis « sans se lasser », car il y a du mérite à promouvoir depuis une vingtaine d'années une démarche humaniste auprès des entreprises, alors que la crise, ses prodromes et ses perspectives, ont rappelé les vieux réflexes darwiniens - à l'instar de ces démons dont parle l'Evangile qui, un moment écartés, reviennent en force.

 

Plus que toute autre chose, il faut de la résilience pour continuer à promouvoir un modèle de management équilibré, alors que le long terme commence après-demain, que l'on rêve d'organisations qui auraient plein de clients et aussi peu de collaborateurs que possible, et que même l'intelligence politique a démissionné au profit de la théorie du « tout marché ». Loin cependant de plaider un modèle contre un autre,  c'est dans le droit fil de la « pensée complexe » d'Edgar Morin que  Francis Karolewicz s'efforce de tenir ensemble les antagonismes au lieu de les disjoindre. Il ne propose pas de couper des têtes ou de faire la révolution. Il ne propose pas l'antienne du partage de la valeur ajoutée, arène où se disputent sans fin les actionnaires, les clients, les salariés et le fisc. Il propose la création de richesses supplémentaires - et de multiples sortes - grâce à de meilleurs agencements des dynamiques qui font l'entreprise. Sagesse et management, si ces deux mots peuvent encore cohabiter...

 

Au delà de l'humanisme de l'auteur, ce que j'aime dans la démarche que développe ce dernier livre, c'est qu'elle s'inspire de l'intelligence du vivant, celle que l'on voit à l'œuvre dans les écosystèmes, celle qui crée les équilibres de la pérennité. La pérennité n'est pas une succession d'immédiatetés, de rounds, d'étapes. Cela, c'est une illusion d'optique, une métaphore trompeuse. On a vu, à la faveur de la crise, des géants s'effondrer, qui avaient tout fait depuis des lustres, « match après match », pour maximiser leurs profits. La pérennité ne résulte pas non plus d'une causalité simpliste : « Combien tu me donnes, combien je te donne ». Au contraire, elle emprunte des chemins détournés. Ce que nous avons libéré dans la nature, en bien ou en mal,  ne nous revient qu'au terme de boucles complexes. Et dans ces boucles complexes, si on parle de la production de richesses, il y a l'humain, les « ressources humaines ».

 

Cette citation de Christiane Singer que j'ai trouvée en exergue à un article de Marie-Françoise Bonicel me parle beaucoup : « Chaque matin, les hommes et les femmes qui prennent soin de la parcelle de réel qui leur est confiée sont en train de sauver le monde, sans le savoir ». Si, dans cette parcelle de réel qui vous est confiée, il y a des hommes et des femmes en situation de travail ou d'apprentissage, plongez-vous dans le dernier livre de Francis Karolewicz et faites-en quelque chose.

 

Ecomanagement, un management durable pour des entreprises vivantes, Francis Karolewicz, Editions de Boeck.

 

 

04/03/2010

La vraie pandémie ?

La vraie pandémie serait un virus qui s'attaque aux valeurs ?

A lire: http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/02/la-mala...

18/01/2010

Vous avez dit "impuissant" ?

 

 

Cette note figure désormais dans le recueil

Les ombres de la caverne

Editions Hermann, juillet 2011