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14/02/2009

Tribune libre à Bernard d'Heilly

C'est étonnant de voir le nombre de gens, dont le niveau intellectuel les classe dans ce qu'on appelle les "élites", qui avaient prévu la crise et n'ont pas évité sa venue!

Autre étonnement c'est que du jour au lendemain mes ressources ainsi que celles de la grande majorité n'ont pas changé. Celles de ceux qui perdent leur emploi, oui, mais quel pourcentage de la population représentent-ils à ce jour quand bien même les mises au chômage sont brutales?

C'est bien une diminution immédiate de la consommation par manque de confiance qui est la cause de ce ralentissement de l'activité et non un manque de moyens. Les 15% de la population qui manquent de moyens existaient avant la crise.

Cette crise est le résultat de la surconsommation exacerbée de notre société dont nous sommes tous responsables car nous en avons majoritairement profité.

Y a t-il des " élites" qui sont plus responsables que la moyenne d'entre nous ? Probablement mais le champ de ces élites est large!

Les responsables politiques ? Sans doute, mais il est difficile d'être élus si on est à contre-courant!
Les patrons de grandes société ? Sans doute, car on attend d'eux des comportement responsables. Mais peut-on résister, par exemple, à spéculer sur ses fonds propres dans une banque lorsque le copain d'en face le fait et peut, grâce à cela, racheter le concurrent plus "timoré" , voire vous racheter?
Les patrons d'entreprise qui, entrainés par le mouvement général, innovent tous les six mois ou tous les ans et nous proposent des tas de choses dont nous n'avons nul besoin ?
Les patrons de la distribution qui nous inondent de produits et prétendent défendre le pouvoir d'achat ?
Les responsables syndicaux, qui prônent l'augmentation des moyens de consommer comme solution à tous les problèmes ? Mais peut-on résister aux pressions de son "fonds de commerce" ?
Les responsable des partis de gauche, qui disent la même chose pour les mêmes raisons ?
Ceux de droite aussi sans doute ?
Nous, ceux d'entre nous qui ont quelques moyens, qui consommons à tour de bras des choses inutiles et qui profitons allègrement des plus-values immobilières injustifiées si l'occasion se présente ?

Tout cela pour dire qu'il faut se méfier du discours sur la responsabilité des "élites" comme bouc émissaire...

14/11/2008

Journée mondiale de la gentillesse

 

Cette note figure désormais dans le recueil

Les ombres de la caverne

Editions Hermann, juillet 2011

12/11/2008

De la bourse comme superstition

Ce même Alain dont j’ai donné hier un extrait considérait que l’art est un moyen de sublimer les passions par la résistance que la matière oppose au créateur, et il reprochait par exemple au béton d’être trop malléable pour remplir ce rôle. Qu’aurait-il dit des marchés financiers ! Et d’abord, aurait-il sans doute demandé, qui sont les « marchés financiers » ? Des hommes et des femmes qui, à New York, à Tokyo et ailleurs, soupèsent leur espoir de gagner et leur crainte de perdre. Or, immatériels, les marchés financiers donnent ce que l’on sait, ils ne sont qu’un démultiplicateur, dans le vide, de la peur et de l’espoir. Parce que sans matière, au lieu de purger nos passions, ils les exacerbent. Faire de l’argent avec de l’argent, c’est lacher la rêne à l’hybris. C’est entrer dans un monde de superstition où tout devient signe, où l'on croit voir les fantômes que l'on redoute et les anges que l'on espère. Mais jusques à quand nous contenterons-nous de pelleter des nuages ?