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25/04/2008

La Stévia*

Quand on connaît un peu le monde du contrôle et de l'inspection, on sait que, jamais, on ne peut tout contrôler. Si choisir c'est renoncer, contrôler c'est choisir. Chaque "campagne" voit ainsi de nouveaux compromis entre les fondamentaux du contrôle et tel ou tel épiphénomène qui, pour une période plus ou moins longue et des motifs variés, sera mis sous surveillance.

C'est ainsi que la Stévia se trouve aujourd'hui sous la loupe des services de la Concurrence et des Prix. Il ne s'agit pourtant que d'un édulcorant naturel utilisé depuis des siècles dans son milieu d'origine et depuis quelques dizaines d'années dans de nombreux pays occidentaux. Mais la Stévia est un redoutable concurrent pour les édulcorants de synthèse, d'autant que certaines inquiétudes se sont exprimées quant aux possibles effets cancérigènes de ces derniers et que les consommateurs tendent à s'en méfier. Je ne prétends pas, bien sûr, qu'il y ait un lien de cause à effet.

On avait eu déjà l'affaire du purin d'ortie**, une pratique séculaire désormais interdite de transmission afin de protéger les industriels de l'engrais, et on avait eu aussi la condamnation de Kokopelli*** - une association qui s'efforce de sauver les variétés culturales menacées de disparition - pour cause de concurrence déloyale à l'encontre des grands semenciers.

Le temps n'est pas loin où l'on va interdire à la Nature de concurrencer l'industrie. Dans la foulée, on devra aussi interdire aux bénévoles de créer des richesses gratuites et aux couples de faire leurs enfants eux-mêmes.

* http://fr.biz.yahoo.com/11042008/227/une-plante-edulcorante-objet-de-pressions-et-de-convoitises.html
** http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=2354
*** http://penserpaysage.blogspot.com/2008/01/kokopelli-condamn.html

Commentaires

L'interdit n'empêche pas la pratique, à couvert. D'autant qu'il n'y a que très peu de personnes pour s'assurer du respect de l'interdit (réforme, vous avez dit réforme). Au contraire, elle la légitime. Le contrôle atteint alors une limite, qui par effet systémique anihile ce même contrôle. Trop de contrôle tue le contrôle.

Écrit par : swimmer21 | 27/04/2008

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