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28/05/2019

Seven et la transition écologique: La Luxure

 

 

 

La phrase de mai 68: « Il est interdit d’interdire » est la maxime préférée de la Luxure. Pour peu que l’on ait suffisamment d’ascendant sur les êtres, d’argent ou de pouvoir pour les louer, tout est permis, tout est accessible (25) (26). Ai-je besoin de rappeler les déclarations émues d’un pseudo-révolutionnaire évoquant des jouissances pédophiles, ou bien les frasques largement médiatisées d’un homme politique français alors promis à un grand avenir ? Les victimes de la Luxure, à quelques exceptions près, ne sont en apparence (27) que les êtres humains. De nos passions, la Luxure est celle dont le système écologique souffrirait le moins. Du moins directement: la Luxure peut utiliser le luxe et l’ostentation pour s’épanouir. Mais ce serait oublier un phénomène qui a explosé: le visionnage en ligne de vidéos pornographiques. Celui-ci représente une consommation énergétique vertigineuse. Avec des raffinements tels que le strip-tease et la branlette en direct, le poids de cette industrie ne fait qu’augmenter.

 

La Luxure vit aussi de mythes néfastes. Le maintien ou l’accroissement de la jouissance sexuelle est pour quelque chose dans la quasi-disparition d’une espèce comme celle des rhinocéros dont la corne aurait, malheureusement pour eux, des vertus aphrodisiaques.

 

On peut déplorer aussi que nos solutions contraceptives augmentent le niveau des hormones que l’on retrouve dans nos cours d’eau, car les stations d’épuration ne savent pas les retenir, avec les conséquences que l’on sait sur la vie aquatique (28).

(25) https://actualite.20minutes.fr/monde/2512443-20190507-eta...

(26) https://actualite.20minutes.fr/monde/2524427-20190523-int...

(27) https://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Zoophilie---un-...

(28) https://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2011/03/30/insidie...

 

22/05/2019

"Seven" et la transition écologique: l’Envie

 

 

Lorsque je flâne sur les quais des Sables, je suis toujours étonné du nombre de bateaux de plaisance. Si l’on a une petite idée du prix d’un voilier, même d’occasion et modeste, un hectare de port représente une fortune flottante. Mais, encore plus que de leur nombre, je suis étonné de leur immobilité. A vue d’oeil, à la meilleure période, ce n’est même pas une place sur dix qui se trouve libérée par les sorties en mer. D’ailleurs, autre signe: dans le chenal, les embouteillages sont rares. J’ai lu quelque part que la moyenne des jours de navigation de la flottille de plaisance serait inférieure à une semaine par an. Pourquoi conserver immobilisées de telles sommes, alors qu’il faut rajouter l’entretien, le coût de l’anneau et peut-être même des taxes ? Qu’est-ce qui justifie la possession d’un bien onéreux que l’on n’utilise pas ?

 

Pour l’économie classique, les hommes ont des besoins illimités mais ne disposent que de ressources rares. Tout le problème, selon elle, est donc d’augmenter la production. En cas d’insuffisance de revenu due à un défaut de ruissellement, le crédit fera le reste. Pour l’économiste et sociologue Thorstein Veblen (1857-1929), ce postulat est faux: les besoins humains ne sont pas infinis. Mais, alors qu’ils pourraient connaître la satiété, ils sont relancés par un phénomène social: le désir de consommer et d’apparaître selon les critères de la classe sociale au dessus de la nôtre. C’est ce qu’il appelle la consommation ostentatoire. L’homme qui voulait vivre sa vie, le roman de Douglas Kennedy, fournit de ce phénomène de belles illustrations. La représentation de la réussite, le plumage propre à chaque tribu, l’identité même des personnes se résument en un catalogue: les activités dignes d’être exercées, les lieux et les boutiques fréquentables, les marques de vêtements ou les modèles de voitures que l’on peut et doit arborer, les styles d’habitat - et, bien sûr, les écoles où envoyer sa progéniture.

 

La consommation ostentatoire est une manifestation de l’Envie. L’Envie conduit à la conviction que, si l’autre a une chose, je suis légitime à la vouloir également et à l’avoir. Lorsque l’envie, au surplus, vient hanter un être qui a connu des échecs ou souffre d’un sentiment d’infériorité, la satisfaction - à l’image de l’Avarice - en sera impossible. Il lui faudra toujours plus. La mode joue sur ce clavier en rendant visibles et arbitrairement honteux les produits qu’hier on était prêt à s’arracher - le vêtement, le smartphone, la machine à café, la voiture, etc.

 

Depuis Bernays (1891-1995), l’inventeur des relations publiques et de la manipulation de l’opinion, les entreprises savent exploiter le filon de l’Envie. Elles ont décliné le « Pourquoi pas moi! » en: « Pourquoi pas vous ? » C’est que, si les besoins humains se satisfaisaient trop vite et trop facilement, le business tournerait court. Ce ne sont pas les besoins fondamentaux qui font le chiffre et les marges, mais les désirs. Le premier exploit d’Edward Bernays a été de quasiment doubler le marché du tabac en convainquant les Américaines de fumer. A l’époque, le machisme ne se cache pas. Il y a des fumoirs, mais ils sont réservés aux hommes. Fumer donne mauvais genre à une femme. Or, le marché de la cigarette stagne. S’appuyant sur les travaux de son oncle qui se trouve être Sigmund Freud, Bernays fera oeuvre de féminisme. Il fera de la cigarette le symbole d’un combat pour l’égalité. Victimes de son savoir-faire, des générations de femmes depuis lors ont contracté et continuent de contracter des cancers d’origine tabagique.

 

Mais, il s’agit de plaies que l’espèce humaine s’inflige à elle-même. Dans cette série d’articles qui essaye de discerner quelques liens entre les sept péchés capitaux et les problèmes écologiques, ne nous sommes-nous pas éloignés de notre fil conducteur ? Pas tant que cela: nous avons juste fait un détour par les mécanismes de la consommation non essentielle. Tout ce que nous produisons ou fabriquons, tabac ou bateaux, vêtements ou voitures, capsules de café ou smartphones, a un coût écologique: consommation de surfaces et de ressources naturelles, pollutions engendrées par les processus de production, de fabrication, de transport, d’usage, etc.
Écologiquement, la surconsommation, c’est-à-dire la consommation qui ne se justifie pas par de vrais besoins mais par le narcissisme du consommateur - son « désir mimétique » (24) - contribue sans contrepartie vitale au gaspillage et à la pollution. La mode, cette forme d’obsolescence artificielle qui s’ajoute à la consommation ostentatoire, est une catastrophe par le nombre d’objets qu’elle fait abandonner alors même qu’ils ont encore devant eux une grande durée de vie et qu’ils représentent une part de la consommation des ressources terrestres, des surfaces de culture et des processus industriels.

 

Le coton, par exemple, est directement concerné par les modes vestimentaires. Il représente 40% de la production mondiale de textiles (21). Sa culture est très polluante. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, quoique elle ne couvre qu’environ 2,5% des surfaces cultivées mondiales, elle consomme 25% des insecticides et 10 % des herbicides. La culture du coton nécessite aussi énormément d’eau. Un t-shirt de 250 grammes requiert ainsi environ 2 500 litres d’eau d’irrigation. Une fois la fibre produite, il s’agit d’en faire du tissu, il faut lui donner des couleurs, des qualités tactiles, etc. « Chlore, ammoniaque, soude, acide sulfurique, métaux lourds, formaldéhyde, solvants organiques et aromatiques… sont des produits utilisés quotidiennement dans les usines de l’industrie textile conventionnelle » (22) (23). Le bilan écologique des fibres artificielles, comme on peut s’en douter, est différent mais pas meilleur.

 

L’économiste chilien Manfred Max-Neef s’est intéressé aux besoins fondamentaux des humains. Pour ne pas dépasser les limites de cet article, je me contenterai d’évoquer deux concepts que je trouve particulièrement puissants. D’une part, dit Max-Neef, nous avons quatre modes de réponse à nos besoins: le faire, l’avoir, l’inter-agir et l’être. On imagine qu’en fonction du mode que nous retenons, l’effet sur l’écosystème sera différent. Nous pouvons, par exemple, cultiver notre jardin, acheter nos aliments, les produire localement en réseau avec d’autres, adopter à l’égard de la nourriture une attitude de respect et de sobriété. L’autre concept est celui des transactions entre les besoins. Nous pouvons décider d’être moins exigeants sur certains afin de mieux en satisfaire d’autres. Un exemple parlant est la balance que nous faisons entre le besoin de liberté et celui de sécurité.


(à suivre)

PS: Vous pouvez, en commentaire, donner d'autres exemples de relation entre les péchés évoqués et les dégâts de nature écologique qu'ils engendrent. 

(21) http://www.natura-sciences.com/environnement/impacts-envi...

(22) Cf. article précité.

(23) Il y a des offres plus éthiques: https://www.le-tshirt-propre.fr

(24) Cf. Les travaux de l’anthropologue René Girard.

09/05/2019

"Seven" et la transition écologique: la Gourmandise

 

 

Au pays de Rabelais, la Gourmandise n’est-elle pas le plus inoffensif - le plus sympathique même - des sept péchés capitaux ? Ce serait oublier que, lorsqu’elle est le fait de plusieurs milliards d’individus aux modes de vie occidentaux, elle devient catastrophique pour la Planète. Et il ne s’agit pas de la goinfrerie, que nenni ! Il ne s’agit bien - j’allais écrire: hélas! - que de la simple gourmandise. Par exemple, qu’en est-il de notre goût pour la chair animale ? Regardons les choses en face: de la multiplication des tristes élevages industriels à l’élimination des espèces qui habitaient les territoires conquis par la monoculture intensive, en passant par les océans qui se vident de leurs poissons et se remplissent de plastique, notre gourmandise a un impact cruel et dévastateur sur le Vivant.

 

Oublions les souffrances des animaux et installons nous un instant dans la froide raison économique puisque c’est le langage qui semble parler au plus grand nombre. Produire sous forme de viande de bœuf un kilogramme de protéines nécessite des surfaces très supérieures à celles qu’il faut pour le produire sous forme végétale. De ce fait, afin de nourrir les espèces à viande, les surfaces de production de céréales telles que le soja ne cessent de s’étendre, et de manière considérable. Elles le font évidemment au détriment des écosystèmes naturels : selon le WWF, en Amérique du Sud, 2,4 millions d’hectares de forêt disparaissent chaque année en raison de l’extension de la culture du soja que l’on retrouve notamment dans les mangeoires des porcs élevés en batterie. Avec la forêt, c’est non seulement la flore et la faune qui reculent dramatiquement mais les populations autochtones qui sont chassées sans pitié de leurs territoires ancestraux. Ces cultures intensives s’accompagnent évidemment de l’usage tout aussi intensif d’intrants et de pesticides que l’on retrouve dans les rivières. Puis, les céréales entrent dans le cycle de la transformation et des transports, jusqu’aux lointains élevages industriels qui produisent à leur tour leur lot de nuisances (12).

 

Mais, du point de vue de la Gourmandise, il n’y a pas que notre goût pour la viande qui est en cause. Il faut évoquer aussi diverses friandises où l’on retrouve de l’huile de palme, cette substance pour laquelle on massacre impitoyablement les derniers orang-outans (13). 60% de l’huile de palme sert dans nos pays à faire tourner moteurs automobiles (45%) ou turbines (15%), il reste 40% que nous avalons sciemment ou non dans des glaces, des pâtes à tartiner, des sauces, des biscuits et autres succédanés de beurre. Ont été principalement épinglées pour certains de leurs produits les marques Nutella, Kellogg’s, Kinder, PepsiCo, Ferrero, Pizza Hut et KFC, mais elles sont loin d’être les seules sur la sellette. Comme il s’agit ici des méfaits de la Gourmandise, je m’abstiendrai d’évoquer d’autres secteurs comme celui des cosmétiques, mais il ne sont pas en reste (14). Et pour ne pas faire trop long, je ne ferai qu’évoquer la culture des avocats, du café et de quelques autres végétaux que nous prisons. Ceux que cela intéresse auront tôt fait de trouver les informations sur le Net.

 

Alors, il y a le bio, Dieu soit loué ! Mais ce n’est pas si simple. En France, la demande de fruits et de légumes bio dépasse la production nationale et, en outre, le consommateur ignore ou veut ignorer la saisonnalité de l’agriculture: il trouve normal, par exemple, de manger des courgettes au coeur de l’hiver. Une bonne partie du bio - 42% - est donc importée et, parfois de loin: d’Espagne évidemment, mais aussi du Mexique ou de la République dominicaine. Si le bio est meilleur que le tout-venant pour notre organisme, il ne l’est pas forcément pour l’écosystème (15).

 

Je me souviens d’une jeune femme au demeurant sympathique qui déclara un soir, avant de se mettre à table devant les caméras d’une émission culinaire : « Moi, je suis végétarienne! » Ce qu’elle entendait par là, c’est qu’elle ne mangeait jamais de viande. Du coup, en mettant le poisson au rang des légumes, elle se dédouanait des dégâts dont les viandards se rendent coupables. Alors, parlons des poissons, même si c’est pour rappeler des données que chacun d’entre nous a plus ou moins vaguement à l’esprit. Les poissons qui se retrouvent dans nos assiettes sont de deux provenances: soit ils sont pêchés, soit ils sont élevés. S’agissant de la pêche, vivant dans une ville qui en fut jadis l’un des premiers ports français, j’ai une grande sympathie pour les gens de mer et la pêche artisanale. Dans ma salle à manger, j’ai un vieux tableau montrant à quai les bateaux aux voiles d’ocres qui, des Sables d’Olonne, partaient à Terre-Neuve faire leur campagne de pêche à la morue. Mais, comme disait Rudyard Kipling, c’est une autre histoire.

 

Nous avons tous entendu parler de « pêche durable » et nous sommes sentis plus ou moins rassurés de savoir que cela existait. Le principe de la pêche durable est de laisser dans les eaux suffisamment de poissons pour qu’ils puissent assurer leur reproduction en volume. A l’opposé, la « surpêche », à l’instar des organisations qui se sont « autonomisées » (16), vit dans le temps court et se désintéresse de l’avenir, même proche. Elle prend tout ce qu’elle peut, avec des bâtiments de plus en plus puissants et des engins de plus en plus sophistiqués. Ses filets ramènent n’importe quoi, même des dauphins, et elle rejette à la mer, en général abîmés ou sans vie, les espèces qui ne l’intéressent pas. Au surplus, elle moissonne sans tenir compte de la saison, c’est-à-dire du moment où les poissons se reproduisent et du temps nécessaire aux alevins pour atteindre la taille adulte (17). Or, il semble que, dans les supermarchés, 86% des poissons proposés ne soient pas issus de la pêche durable (18).

 

Heureusement, il y a la pisciculture ! Son expansion au cours de ces dernières années a été spectaculaire, au point que près de la moitié des poissons consommés aujourd’hui dans le monde provient des élevages. Mais voilà: le problème de l’alimentation des poissons d’élevage n’est pas sans ressembler à celui des espèces à viande. La majorité d’entre eux est carnivore. Une partie de leur alimentation est à base d’huile et de farines de poissons sauvages. Pour produire un kilogramme de saumon d’élevage, il faut ainsi quatre à six kilogrammes de sardines ou d’anchois. Ces prélèvements rompent la chaîne alimentaire des milieux marins. Les poissons carnivores sauvages, les oiseaux et les phoques en sont les premières victimes. S’ajoute à cela la pollution. Les rejets d'une ferme piscicole de moyenne importance seraient équivalents à ceux d'une ville de 50 000 habitants. En outre, peu de pisciculteurs acceptant de se contenter de rendements faibles, la densité des élevages fait que parasites et épidémies se multiplient nécessitant des traitements chimiques et antibiotiques massifs (19).

 

On peut - on doit - évoquer aussi la souffrance des animaux. On parle moins de celle des poissons que de celle des bovins, des porcs ou des volailles, sans doute parce qu’ils sont plus éloignés qu’eux de notre espèce et que nous avons peu d’occasion de les observer. Cependant, du fait du confinement des animaux dans les élevages intensifs, la souffrance est générale. Ce n’est pas le moindre des coûts du péché capital de Gourmandise.

 

Dans ce désastre silencieux, notre frivolité n’est sans doute pas seule en cause. Je me souviens d’un vieil ami, il y a longtemps, qui s’insurgeait lorsque sa fille, pour des raisons de santé, essayait de lui faire limiter sa consommation de viande. Pouvoir en manger à chaque repas sous une forme ou une autre était pour lui une conquête sur les années de misère de sa jeunesse. Pour d’autres, ce sera la symbolique rémanente attachée à la viande rouge. Pour un Anglais normal, manger ce délice que sont pour nous les escargots ou les cuisses de grenouille est impensable: la dimension culturelle est à prendre en compte au moins autant que la dimension papillaire. Il est à parier que, de même que la découverte des impressionnistes nous a conduits à voir la nature autrement, la culture influence le plaisir que nous tirons de nos papilles. (20)

 

 

 

 

NOTES


(12) https://www.opinion-internationale.com/2013/05/17/17668_17668.html et https://lesceptique.ca/2015/12/01/viande-et-vegetaux/

(13) https://www.fne.asso.fr/dossiers/cest-quoi-le-problème-av...


(14) Pour une liste des produits et des marques concernés: https://lexplorateurnature.fr/liste-de-produits-contenant... . On y trouve même la marque Ushuaïa… Une information récente: https://www.nouvelobs.com/planete/20181113.OBS5330/le-bis...


(15) https://www.capital.fr/lifestyle/quand-les-produits-bio-n...

(16) A propos de ce concept, cf. la note 7 dans « L’Avarice ».

(17) En matière de consommation de poissons issus de la pêche, la saison est importante et j’en profite pour vous signaler, si vous voulez consommer du poisson en conscience, le petit livre d’une amie: Dominique Viel, Les poissons, consommons durable, éditions Amirys, 2011.

(18) https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/mers...

(19) https://www.viande.info/aquaculture et https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/l-elevage-du-poisson-remis-en-question_855714.html

(20) Ceux qui décident de prendre en compte le pouvoir que leur donne leur alimentation sur l’écosystème peuvent jouer sur la nature, la quantité et la périodicité, la distance d’approvisionnement et le mode de production des composantes de leurs menus. Retenons aussi le dernier point de ce chapitre: la composante culturelle. On peut conserver les plaisirs de la table et même les enrichir en s’accoutumant à des saveurs différentes.