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26/02/2010

La crise ne fait que commencer

De mon ami Jean-Michel Servet, de l'Institut universitaire d'Etudes du Développement de Genève, une analyse limpide:

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9ee25b56-2256-11df-8df6-f...

03/02/2010

La descente

Mis à part, il y a quelques semaines, l'information qu'une banque avait écrit à ses clients pour les avertir de la possibilité d'une crise profonde et longue, les grands médias français se font peu ou ne se font pas du tout l'écho d'une telle perspective. L'explication serait que les Gaulois ont déjà tourné la page et que la crise est un sujet qui ne les intéresse plus. Alors, un sujet qui n'intéresse pas le public devient du coup inintéressant pour les rédactions et on le bannit. Voilà un vrai problème qui montre à quel point les logiques fondatrices d'un métier - celui de l'information - sont maintenant biaisées. On ne va pas dire qu'il y a le feu parce que cela ne fait pas recette et tant pis si les gens meurent brûlés vifs! Quand on y réfléchit, il faut quand même un sacré réseau de vassalités, de démissions et de complicités pour en arriver là, et cela aussi en soi est inquiétant.

Il n'en est pas de même Outre-Manche où, la semaine dernière, dans le Dayly Telegraph, le gouverneur de la Banque d'Angleterre expliquait à la une que les ménages se trouvaient devant des années de dégradation de l'emploi, de leurs conditions de vie et de leurs revenus. Je n'ai pas lu cela chez nous. Mais il est vrai que le Royaume-Uni a eu un Premier ministre qui a eu le courage de promettre à son peuple "du sang et des larmes" (Winston Churchill en 1940), ce qui était l'inviter à la maturité. Chez nous, penserait-on que nous ne sommes pas capables d'accéder à cette maturité ? Car, de toute façon, nous sommes dans la même barque que nos voisins. La douce France ne jouira pas d'une grâce particulière de Dieu. L'emploi s'y dégrade comme ailleurs. Le nombre des chômeurs qui ne perçoivent plus d'allocation a atteint un niveau sans précédent. L'impôt sur le revenu ne suffit déjà plus à assurer le service - à payer les intérêts - de la dette publique. Lundi dernier, le journaliste économique Yannick Roudaut nous faisait l'état des lieux et nous annonçait ce qui va en résulter au cours des années à venir, que l'on peut résumer par la chute en enfer d'une grande partie de la classe moyenne. Il montrait que le cercle vertueux s'est brisé qui faisait de cette classe moyenne à la fois la bénéficiaire et la source de la richesse des Trente glorieuses. De son côté, Hervé Juvin, le président d'Eurogroupe Institute, démontre que nous n'entrons pas dans une crise mais dans une métamorphose profonde et étendue et que si nous posons le mauvais diagnostic noussouffrirons encore plus et aurons beaucoup de mal à nous en sortir.

Voici l'article du Dayly Telegraph: TheDaylyTelegraph20012010.pdf

Et voici des chiffres qui nous concernent et qu'il est bon de connaître si on ne veut pas croire que le règne des Bisounours est de retour parce que les boursicoteurs planétaires réussissent à se regonfler la bulle:

http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2774

16/01/2010

La crise ? Et alors ?

Mercredi soir, nous avons eu le grand plaisir d'accueillir, dans le cadre de la réunion de rentrée de The Co-Evolution Project, le journaliste économique Yannick Roudaut, sur le thème: "La crise, perspectives et opportunités". Yannick est de ces rares observateurs qui, faisant minutieusement et sans concession l'état des lieux de notre monde, nous permettent de comprendre les mécanismes à l'oeuvre et surtout de discerner, au sein des sombres perspectives que je brossais sommairement dans ma dernièe chronique, les opportunités et les espoirs dont la situation est porteuse. Je tiens à remercier Antoine Héron, l'infatigable animateur du Club Innovation citoyenne et développement durable d'avoir fait de cette brillante conférence le compte-rendu que je joins à ce post.

Crise perspectives et opportunités. janvier 2O10.rtf