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07/11/2020

Penser l’impensable

 

 

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Je ne me laisse pas arrêter par l’épithète complotiste. Ce n’est qu’un mot chargé d’une intention manipulatoire. Il veut suggérer que vous souffrez d’un trouble obsessionnel et que votre opinion de ce fait n’a pas plus de valeur que celle d’un aliéné. C’est aussi une sorte d’anathème: la malédiction jetée à ceux qui seraient tentés de s’éloigner de l’orthodoxie.« Complotiste » et ses dérivés ont été inventés pour nous détourner de penser la signification possible de faits intrigants, pour nous retenir d’imaginer qu’il puisse y avoir une autre histoire, une autre interprétation des ombres de notre caverne que celles proposées par le discours dominant. C’est le « Cherche pas à comprendre! » jeté par le colon au colonisé. Il permet aussi de créer la caste des prêtres de la vérité, décodeurs et autres, chargés de rappeler le récit qu’il sied que nous nous racontions et les justes croyances que nous devons entretenir. Mais de quel côté les complotistes se trouvent-ils: du côté de ceux qui s’étonnent de certains phénomènes et qui, pour les expliquer, essayent d’en savoir plus, d’élaborer des hypothèses, ou du côté de ceux qui, systématiquement, n’ont qu’une seule réponse aux lèvres: « Circulez, il n’y a rien à voir » ?

 

Je vais me risquer à une lecture indisciplinée des événements. Comme le dit Ariane Bilheran (1), l’histoire de l’humanité n’est-elle pas que celle d’un complot toujours renouvelé: le complot des uns contre les autres pour accaparer les biens, le pouvoir et la renommée ? Aujourd’hui, dans la répartition des rôles que la lutte des classes a engendrée (2), l’humanité, face aux prédateurs des oligarchies, est rien de moins qu’un troupeau que l’on voudrait pouvoir traiter de manière industrielle. Si les fauves ont les deux yeux dans le même plan parce que cela leur permet de se concentrer sur leur cible, la proie, elle, a les yeux disposés de manière latérale afin de capter le plus largement possible la présence éventuelle d’un prédateur. Alors, avoir un regard à trois-cent-soixante degrés, déceler les détails qui sortent du banal, est peut-être complotiste aux yeux des idiots utiles de ceux à qui notre curiosité pourrait nuire, mais vital si nous tenons à vivre de nouveau libres et dignes. Le fauve ne souhaite rien tant que sa proie ait l’attention accaparée par la touffe d’herbe qu’elle est en train de brouter. Cela lui facilite la capture. Si la touffe d’herbe est davantage votre marotte que la tentative de comprendre dans quelle histoire vous êtes possiblement emporté, alors je vous conseille d’arrêter ici votre lecture.

 


S’autoriser à explorer l’impensable

 

Pour tous les enfants, même battus, il y a une énorme difficulté à mettre en question les figures parentales. A moins d’être dans une opposition fanatique qui prédispose à croire le pire de l’adversaire jusqu’à l'outrance, il y a pour le citoyen ordinaire, quel que soit le mal qu’il pense du milieu politique, une difficulté à dépasser un certain niveau de suspicion. « Non, là, tu vas trop loin! » En général, c’est la phrase qui précède l’anathème « complotiste ». Certes, il faut de la mesure en toute chose, mais il est aussi indispensable de s’autoriser à explorer l’impensable. Cela ne veut pas dire que l’on y campera, mais, au moins, on aura pu l’évaluer.

 

Je m’en vais maintenant tenter d’esquisser le paysage que révèle selon moi la gestion de la « crise sanitaire ».

 

Le climat

 

Mon première niveau d’observation sera le climat dans lequel nous baignons depuis des mois, un climat dont le caractère anxiogène a fait l’objet, dès le début de ladite crise (3), d’une culture aussi intensive qu’extravagante. Si l’affaire du covid comporte des îlots de vérité, c’est au milieu d’un océan de délire dont les historiens de demain n’auront de cesse de s’étonner. Cela m’a remis en mémoire la célèbre émission de radio qui fit connaître le jeune Orson Welles: elle fut si réaliste que des milliers d’Américains ont cru à une véritable invasion extra-terrestre. Orson était un artiste. Ce que nous vivons relève du grand art: on n’aura jamais connu une tel tournoiement quotidien de chiffres, d’informations, d’allocutions, de story telling, de prédictions perverses et de promesses de punitions afin d’aspirer les consciences dans une peur permanente. Martelé chaque jour, répété pendant des mois, ponctué des avertissements solennels des Pères Fouettards qui se sont emparés du pays et veulent le gérer en dehors de tout contrôle, incorporant au surplus quelques fragments de vérité pour emporter le consentement, le feuilleton du tueur invisible est remarquablement construit.

 

On peut être surpris qu’à l’exception notable de France Soir (4) et de Sud Radio (5), les médias reprennent tous les mêmes éléments de langage sans le moindre recul, sans manifester le moindre esprit critique. Est-ce indigence intellectuelle de la part des plumitifs de la presse et des bavards de l’écran ? Par exemple, le décompte des « cas »: n’est-il pas étonnant qu’ils brandissent jour après jour ces chiffres comme des épouvantails et qu’il ne leur vienne pas à l’esprit que, si l’on trouve tant de cas, ce n’est pas qu’ils se multiplient mais que, testant à grande échelle, on ne fait que les découvrir ? On dirait des idiots qui, marchant dans une forêt, s’étonneraient que tant d’arbres poussent au fur et à mesure qu’ils avancent. En outre, comment n’ont-ils pas remarqué qu’un cas, la plupart du temps, est une personne en bonne santé ? Et que dire des tests eux-mêmes dont on exacerbe la sensibilité au point de détecter indistinctement tout et n’importe quoi ? — « Oui, mais les services hospitaliers commencent déjà à être débordés ». C’est là que le storytelling officiel aurait pu trébucher, faute d’une vraie deuxième vague. Heureusement, à force de diluer le feuilleton, voilà que nous nous raccordons enfin à un phénomène qui accrédite cette deuxième vague mais que chaque automne, en réalité, ressuscitait. Reportez-vous aux années antérieures, à la même époque de l’année, du fait de l’arrivée des grippes saisonnières la situation était identique.

 

Les médias, cependant, ont au moins trois raisons sérieuses de reprendre l’antienne des pouvoirs publics. La première est honorable: au cas où tout cela serait vrai, il ne s’agit pas de participer à une dérive mortifère. Cela ne les dispenserait pas cependant de donner un peu de place à des voix discordantes que l’on est obligé d’aller chercher sur le Net si l’on veut s’informer. Mais, indépendamment de cette clause de conscience, il faut savoir que, sans parler des subventions de l’Etat sans lesquelles certains titres auraient disparu depuis longtemps, quand elle ne bénéficie pas de ses largesses (6), notre presse est l’otage de la même classe sociale que les entreprises de BigPharma (7). L’un dans l’autre, c’est une incitation puissante à la soumission. Ensuite, qu’est-ce qui fait vendre, qu’est-ce qui fait l’audience dont les annonceurs sont friands ? Qu’est-ce qui crée l’addiction quotidienne des lecteurs ou des téléspectateurs ? Le fait qu'ils sont anxieux à la fois de l’évolution du mal mais peut-être encore davantage des décisions réglementaires dont la divulgation syncopée, erratique en apparence, organise en un véritable ballet les interventions des membres du gouvernement et de leurs deuxièmes et troisièmes couteaux. Voilà comment le débat, la confrontation, conditions de la démocratie, sont réduits au silence.

 

Cette mainmise se prolonge d’une expertise redoutable. Avez-vous entendu parler de la fabrique du consentement ? Sous l’impulsion première d’Edward Bernays, auteur d’un livre qui ne cache pas ses intentions (8), ses héritiers, les spin doctors, en ont considérablement affiné les outils. Globalement, la « crise sanitaire » nous donne l’exemple d’un raptus par le récit (9). De même que tous les peuples ont cru en 1914 et pendant quatre ans qu’ils devaient s’entretuer jusqu’à faire près de 19 millions de morts, nous avons été recrutés par le récit d’une guerre contre un ennemi invisible. Cet ennemi invisible, on l’a très judicieusement visibilisé, rendu présent, omniprésent, obsessionnel, par des signes tels que le port du masque dans les espaces publics. Or, la preuve scientifique de l’intérêt de celui-ci n’a pas encore été administrée, les études se contredisent, certaines avançant même sa nocivité. Vous vous souviendrez qu’il a d’abord été refusé catégoriquement par nos diverses autorités avant d’être rendu obligatoire, et que l’OMS elle-même, initialement, ne le recommandait pas. Cette incohérence est d’ailleurs un des facteurs de la dissonance cognitive que l’on inflige au peuple quand on veut le rendre impuissant et docile. J’ajoute - mais j’y reviendrai à l’occasion d’une prochaine chronique sur la censure - qu’une étude a été consacrée au masque, initiée par une équipe scientifique danoise. Avec une méthodologie rigoureuse, cette étude a impliqué six mille personnes pendant plusieurs mois, les unes portant le masque, les autres non. Aujourd’hui qu’elle peut produire ses conclusions, elle ne trouve pas à se faire publier par les grandes revues scientifiques. Cela peut-il suggérer que la teneur du document est dérangeante (10) ? En quoi ? Et qui cela peut-il déranger qui ait les moyens d’influencer les rédactions et les comités de lecture ?

 

Cette question me conduit au deuxième niveau d’observation.

 

Sur l’échiquier de la santé des peuples

 

La recherche scientifique est désormais en grande partie entre les mains de capitaux privés, et les capitaux privés, même les naÏfs l’admettront, n’ont qu’une logique: leur accroissement. Je me souviens d’un ami qui me parlait des discussions auxquelles il avait participé au board régional d’une des BigPharma. Dès les années 90, on y voyait que les financiers avaient pris le pouvoir. C’était le début de cette mutation qui nous a conduits à la bipolarisation prédateur / proie que j’ai évoquée dans mon introduction. Si les chercheurs peuvent encore être idéalistes, ce qu’ils trouvent doit être grassement monnayable. A ces réunions qu’évoquait mon ami, les analyses étaient rigoureusement financières, les crises sanitaires n’étaient qu’un espoir d’accroître le chiffre d’affaires, les bénéfices et surtout la valeur de l’action. Cette dernière fait qu’il ne suffit pas que l’entreprise soit rentable. Les actions étant en concurrence dans les bourses du monde, pour avoir la meilleure valorisation il faut sans cesse avoir la meilleure marge et la promesse d’un pactole. Cela fait le tri des projets sur lesquels investir. Les gagne-petit, même efficaces, sont non seulement écartés mais impitoyablement neutralisés: il ne faudrait pas qu’ils fassent concurrence aux apporteurs de bonnes marges. Ainsi, à une ancienne substance qui donnait de bons résultats, on en substituera une nouvelle, plus chère, aux avantages illusoires, et c’est tant pis pour l’assurance-maladie des pays, fussent-ils pauvres. Vous pourriez vous dire que c’est trop inhumain pour être vrai. Au contraire, c’est justement très humain: quand notre approche de la réalité passe par certaines abstractions, notre sensibilité est neutralisée. Rappelez-vous Mallebranche, héritier de Descartes, qui battait sa chienne et, partant du principe que faute d’âme elle ne pouvait rien ressentir, expliquait ses cris comme les grincements d’une machine. En l’occurrence, les abstractions qui font la réalité dans laquelle évoluent les gestionnaires sont des chiffres qui se référent à des espoirs de gains ou à des craintes de perte. Quand la compétition et la performance qui vous stimulent se mesurent en parts de marché, flux financiers et valeur de l’action, vous ne voyez pas le même paysage que les êtres de chair et de sang.

 

Le lobbying et la corruption viennent seconder les ambitions de ces grands acteurs. C’est qu'en matière de santé l’ouverture et la rentabilité des marchés dépendent largement des Etats, des autorisations qu’ils accordent ou non, des prises en charge de l’assurance-maladie qu’ils décident, sans parler des achats conséquents qu’un ministre bien conditionné peut juger pertinent de faire comme on l’a vu pour le vaccin H1N1. Selon le Corporate Europe Observatory, les dix groupes pharmaceutiques les plus dépensiers consacrent plus de 15 millions d'euros par an au seul lobbying de l’Union Européenne (11). La corruption, quant à elle, contrairement à ce que vous pourriez avoir envie de croire, ne concerne pas seulement quelques vagues républiques bananières. Gardons nous cependant de n’avoir de ce phénomène qu’une vision trop folklorique: le méchant au gros cigare passant sous la table une liasse de billets de banque à un cynique ricanant. Je ne pense pas qu’il y ait autant de personnes aussi immorales que cela et que l’on doive voir la corruption partout. Mais il faut à BigPharma un vaste réseau aux mailles très fines pour contrôler les processus de la décision publique, son application et les préconisations des gens du métier. Je pense donc - mais c’est peut-être chez moi une zone résiduelle de naïveté - que les méthodes de recrutement respectent le fait que le plus grand nombre a envie de rester en bons termes avec sa conscience. Bien sûr, quelques accommodements sont toujours possibles et seront facilités. Mais, à ces honnêtes gens, on fera d’abord des offres honnêtes: la possibilité de rencontrer des experts (de la maison évidemment), de se valoriser dans des cercles de happy few, de participer tous frais payés à des grands raouts, d’avoir l’accès à des informations utiles pour l’exercice de leur métier, le tout avec le liant d’une sorte de communauté au service du bien, qui fait que l’on se sent faire partie d’une équipe et que l’on en porte les couleurs jusqu’à devenir un influenceur, voire un leader d’opinion. Les politiciens sont un cas particulier dans la mesure où ils ont besoin de financer les moyens de se faire élire. Ils coutent donc plus cher, mais en revanche ils peuvent apporter un soutien décisif à la promulgation de lois, de décrets et de réglementations favorables. Connaissant un peu ce genre de stratégie, j’imagine la cartographie du recrutement : partis politiques, administrations publiques, organismes de santé, établissements de soins, organisations professionnelles, comités de rédaction des revues scientifiques et des médias populaires, associations professionnelles, personnalités influentes du monde des arts. A tout ce beau monde, on peut ajouter des électrons libres, des idiots utiles aux motivations hétéroclites.

 

Toutes les personnes ainsi « associées » constituent une sorte de toile d’araignée invisible. En cas de besoin, comme l’irruption perturbante du benêt de Marseille au moment où les carottes étaient presque cuites, ils savent mobiliser leur réseau au nom bien sûr du bien commun: on s’engage d’autant mieux que l’on croit dans la justesse et l’urgence de la cause. De toile d’araignée, le réseau devient alors meute où l’on hurle à tour de de rôle.


L’impensable ?

 

Si vous m’avez suivi jusqu’ici, vous vous demandez sans doute quel est l’impensable que nos constats peuvent pointer.

 

Connaissez-vous le conte de la lettre volée, cette missive que tout le monde recherche et que personne ne trouve ? En fait, on l’a sous les yeux et c’est pour cela même que l’on ne la remarque pas. Cette lettre que nous ne voyons pas alors qu’elle n’est même pas dissimulée, c’est ce que nos dirigeants actuels disent de nous sans se cacher - et souvent de l’étranger, comme pour se libérer devant les autres pays de la honte que nous leur inspirons. Rappelez-vous ces propos: ces gens que l’on croise dans les gares, qui ne sont « rien »; ce « kwassa-kwassa qui pêche peu mais amène du Comorien »; ces minables « qui fument des cigarettes, boivent de la bière et roulent en diésel »; ces « Gaulois réfractaires » aux réformes de leur bon sens…

 

Plus que des propos, vous voulez des actes indiscutables ? Un seul suffit selon moi: au cours de ces dernières années, on a supprimé 69 000 lits d’hôpitaux. Depuis le début de la « crise sanitaire », au contraire des promesses faites, on a continué dans ce sens. Que nos dirigeants agissent aussi effrontément en contradiction avec leurs engagements publics, n’est-ce pas une démonstration supplémentaire qu’ils nous méprisent ?

 

Sans préjuger d’une feuille de route cachée qui constitue un autre impensable, je crois que l’on peut affirmer à tout le moins que nos dirigeants ne nous aiment pas. Ils n’aiment pas nos petites vies stupides qui les encombrent, nos petits commerces, nos petites fêtes de Pâques et de Noël, nos petites réjouissances familiales, nos petites associations locales, nos petits spectacles, nos petites joies et nos petites inquiétudes de gueux. Nous claquemurer est une manière de nous ôter de devant leurs yeux; nous masquer, d’effacer nos visages.

 

 

(1) https://www.youtube.com/watch?v=y3kOBhZdKho 

(2) Cf. La déclaration du multimilliardaire Warren Buffet, le 25 mai 2005, sur la chaîne de télévision CNN : « Il y a une guerre des classes, c'est un fait, mais c'est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner ». 

(3) Avec par exemple l’abus du terme « pandémie ». 

(4) http://www.francesoir.fr/ 

(5) https://www.sudradio.fr/ 

(6) Bill Gates, par exemple, arrose le journal Le Monde des subventions de sa fondation. 

(7) https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA 

(8) Neveu de Sigmund Freud, inventeur des relations publiques et auteur d’un livre au sous-titre sans dissimulation: « Propaganda, Comment manipuler l’opinion en démocratie », 1928. 

(9) Nous avons été d’autant plus vulnérables et envoûtés que nous n’avons plus d’enracinement narratif. Mais c’est une autre histoire.

(10) https://www.fr24news.com/fr/a/2020/10/horowitz-un-journal...

(11) https://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/le-... 

03/11/2020

Une tribune censurée

 

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AVERTISSEMENT A MES LECTEURS

Je n'ai pas l'habitude de nourrir mon blog de copiés-collés. Mais, comme je venais de terminer la lecture du livre d'Anne-Sophie Chazaud, " La liberté d’inexpression – Nouvelles formes de la censure contemporaine", voilà que l'actualité m'en a proposé une illustration particulièrement choquante. Le Journal du Dimanche devait publier une tribune signée de près de 300 personnalités issues notamment du monde scientifique et médical. Il l'a finalement rejetée pour mettre à sa place les vaticinations d'une poignée de ce que j'appellerais des seconds couteaux. Je reviendrai prochainement sur le livre d'Anne-Sophie Chazaud, car il est essentiel que nous comprenions de quelle manière se fabrique aujourd'hui, à notre insu, notre consentement. Dans l'immédiat, je souhaite faire entendre la voix de ces 300 personnalités que les grands médias, au mépris de toute éthique, ont voulu bâillonner  A la fin du texte, vous trouverez la liste des signataires et vous verrez qu'il ne s'agit pas de farfelus. Ensuite, vous en penserez ce que vous voudrez, vous en ferez ce que vous voudrez, mais au moins aurez-vous eu connaissance de l'existence de ce manifeste et du fait qu'on a tenté de l'étouffer. Vous pourrez aussi le rediffuser auprès de vos relations, ne serait-ce que pour les alerter des processus qui sont aujourd'hui à l'oeuvre, que je n'aurais jamais imaginé voir en France il y a quelques mois. 

TG. 

 

Près de 300 universitaires, scientifiques, professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et du social, ainsi que des artistes, se déclarent « atterrés » par des discours officiels qui dramatisent indûment la réalité afin de justifier des mesures de confinement.

 

C’est un secret de polichinelle : le reconfinement était envisagé depuis l’été dernier. La stratégie de communication du ministère de la Santé s’est déployée autour de cette perspective depuis plus de deux mois, de façon à le faire accepter par la majorité de la population le jour J. Les médias mainstream lui ont fourni une aide décisive. Ils sont le relais et l’instrument privilégiés de cette communication.

 

Et, force est hélas de constater qu’ils jouent très bien le rôle qui leur a été assigné. S’appuyant mécaniquement sur les chiffres, cette communication consiste à ne s’intéresser qu’aux indicateurs les plus alarmants, en les changeant au fil du temps si celui qu’on utilisait ne permet plus d’envoyer le message espéré.

 

Et si un indicateur a une évolution en dents de scie, la communication se fait uniquement les jours où les chiffres augmentent. Il n’y a qu’un seul message possible.

 

Avant-hier, 27 octobre, la manipulation a encore opéré. La totalité des médias a titré sur les prétendus 523 morts : « Du jamais vu depuis le confinement » . Or ce chiffre était faux. Selon Santé Publique France, il y a eu 292 morts à l’hôpital le 27 octobre, contre 257 la veille (le 26) et 244 (en baisse donc) le 28. Mais l’on ajoute les morts en EHPAD qu’une fois tous les quatre jours en les cumulant. Prétendre compter les morts quotidien ce jour-là revient donc à gonfler artificiellement les chiffres. Et c’est étonnamment ce qui s’est passé la veille de l’allocution annoncée du président de la République, qui a repris à son compte ce chiffre faux. Est-ce un détail ? Non, ce n’est hélas qu’un exemple parmi beaucoup d’autres.

 

Une deuxième vague prétendue « plus terrible encore que la première »

 

C’est le président du « Conseil scientifique » (M. Delfraissy) qui le disait il y a quelques jours : arriverait une deuxième vague « plus forte encore que la première » et nous serions déjà dans « une situation critique ». Ce genre de prédiction catastrophique constitue une manipulation d’un Conseil qui n’est pas scientifique mais politique. Rien ne permet non plus d’affirmer que, sauf confinement, « d’ici quelques mois, c’est au moins 400.000 morts supplémentaires à déplorer » , comme l’a pourtant prétendu hier soir le président de la République. Enfin, il est également faux de dire que nous ferions comme tous nos voisins européens. A ce jour, seuls l’Irlande et le Pays de Galles ont reconfiné la totalité de leur population.

 

Il serait urgent de revenir à la raison. Selon les chiffres de Santé Publique France, sur les près de 15 millions de tests effectués à ce jour, 93% sont négatifs. Et parmi les 7% restant de la population testée positive, plus de 85% ont moins de 60 ans ; il s’agit donc essentiellement de personnes qui ne risquent pas de faire une forme grave de la maladie. Au final, moins de 1% de la population est donc « à risque » et c’est uniquement elle qu’il faut protéger.

 

Autre façon de le dire : au cours de la période récente (entre le 1er septembre et le 20 octobre, jour où nous avons fait ce calcul), 7.621.098 personnes ont été testées. Sur cette même période, 38.100 individus ont été hospitalisés (0,5%) et 6.593 ont été admis en réanimation (0,09%) avec un test positif au Covid. En d’autres termes, depuis le 1er septembre, sur cet énorme échantillon de la population de 7,6 millions, la probabilité moyenne pour un individu lambda (sans distinction d’âge ou de comorbidité) de ne pas être hospitalisé est de 99,5% et celle de ne pas être admis en réanimation est de 99,91%.

 

Justifier le reconfinement de 67 millions de Français sur cette base s’appelle un délire.

 

Hier, le 28 octobre, 3045 personnes étaient en réanimation. Comment parler de saturation lorsque l’on se souvient que, fin août, le ministre de la Santé annonçait 12.000 lits disponibles si besoin (quatre fois plus donc). Où donc sont ces lits ?

 

On dit alors : « Oui, mais l’hôpital est submergé par le Covid ».

 

Manipulation encore, pour trois raisons. D’abord, les tests ayant été généralisés depuis juillet, toute personne entrant à l’hôpital porteuse d’une trace du Covid est comptée comme un « hospitalisé Covid » même si elle vient en réalité pour son cancer ou son hypertension. Et c’est la même chose si elle entre en réanimation ou si elle décède.

 

Ensuite, si les chiffres de l’hospitalisation et de la réanimation augmentent bel et bien, cela n’a rien d’exceptionnel : c’est au contraire ce qui se produit chaque année à la même époque (automne-hiver) mais que l’on fait semblant d’avoir oublié. Un Alzheimer généralisé s’est-il emparé de nos politiques et des journalistes ? Faut-il rappeler qu’en janvier 2020, à la veille de la crise du Covid, 1000 médecins dont 600 chefs de service des hôpitaux avaient menacé de démissionner pour dénoncer « un hôpital public qui se meurt » ?

 

La vérité est que les gouvernements ne veulent pas investir dans l’hôpital public où l’on maltraite les professionnels et où l’on a perdu près de 70.000 lits en 15 ans lors même que la médecine de ville est saturée et que les services d’urgence voient leur fréquentation augmenter d’année en année. Oui, l’hôpital est en tension mais ce n’est pas fondamentalement à cause du Covid ! C’est essentiellement à cause de la maltraitance politique dont ce service public est l’objet de manière générale depuis plus de 20 ans, et tout particulièrement depuis que les politiques y ont introduit comme partout une politique du chiffre et de la rentabilité inspirée du management des grandes entreprises.

 

La vie sociale amputée, la démocratie en péril

 

La vérité est que le confinement (qui sera peut-être prolongé au-delà du 1er décembre) crée bien plus de problèmes qu’il n’en résout. Son bilan mondial n’est associé à aucune réduction mesurable de la mortalité tandis que son principal résultat observable est d’abord de mettre au chômage des centaines de milliers et peut-être demain des millions de personnes, surtout évidemment parmi les plus fragiles (emplois précaires, CDD, intérim, personnes payées à la prestation, saisonniers, etc.), et de menacer de disparition la plupart des petites entreprises, souvent familiales, autres que les commerces de bouche, dont l’activité quotidienne est la seule source de revenu. Gageons que les très grands groupes s’en satisferont car ils les rachèteront sans doute demain.

 

Ces mesures de confinement ont ensuite pour effet d’amputer la vie sociale de la plupart des liens sociaux autres que familiaux. Un certain style de vie et de pensée embourgeoisé s’en satisfaisait certes au printemps dernier, chaque enfant ayant sa chambre pour vivre son intimité, son ordinateur pour rester en contact avec l’école et son smartphone avec forfait illimité pour échanger en permanence avec ses amis, les parents faisant du télétravail, sortant chaque jour faire leur footing dans des rues et des espaces verts « où on entendait de nouveau les oiseaux », et se faisant livrer des repas à domicile s’ils avaient la flemme de faire à manger ou la peur d’aller se mêler à la populace dans un supermarché.

 

Mais de quelle proportion de la population cette vie est-elle le quotidien en confinement ? Qui ne voit que le confinement fait exploser les inégalités sociales, les échecs scolaires, les violences intra-familiales, les troubles psychologiques et les renoncements au soin ? Qui ne sait qu’il entraîne déjà dans d’autres pays des soulèvements et des émeutes de la faim ? Et qui comprend que les oiseaux ont bon dos et que ces petits moments de répit procurés par la panique des humains ne sont rien au regard de leur lente extinction ?

 

Quant à la démocratie, elle est mise sous cloche par l’état d’urgence permanent et le confinement. Qu’est-ce qu’une démocratie sans liberté d’aller et venir, de se réunir et de manifester ? Qu’est-ce qu’une démocratie où il n’y a quasiment plus personne dans les hémicycles des assemblées parlementaires ? Qu’est-ce qu’une démocratie où la justice est paralysée faute de pouvoir audiencer ? Qu’est-ce qu’une démocratie où, finalement, il n’y a plus qu’un pouvoir exécutif ? Qu’est-ce qu’une démocratie où tout ceci s’impose par la peur et la culpabilisation, voire la censure et la mise en accusation de quiconque refuse d’y céder ?

 

Chacun, en conscience, tirera les conséquences qu’il veut de tous ces dramatiques constats. Nous n’appelons pas à la révolution et nous ne faisons pas de politique partisane. Mais nous voulons dire que nous en avons plus qu’assez qu’on nous demande de nous comporter comme les moutons de Panurge au nom d’un principe de précaution totalement dénaturé et d’interprétations statistiques relevant de la manipulation.

 

Nous réclamons qu’on en finisse avec cette panique sanitaire, qu’on donne aux soignants les moyens de remplir leurs missions de santé publique, qu’on cesse de violenter des pans entiers de la société et qu’on sorte de cet état d’urgence permanent pour bâtir démocratiquement une politique sanitaire consensuelle.

 

Signataires :

Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherche au CNRS

Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’INSERM, directeur de l’IRSAN

Jean Roudier, professeur de médecine, rhumatologue, directeur de l’unité INSERM UMRs 1097

Paul Touboul, Professeur de cardiologie à l’université Lyon 1

Pierre-Yves Collombat, ancien sénateur du Var, ancien vice-président de la commission des lois

Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’Université de Paris, ancien président des Etats Généraux de la Prévention

Marc Rozenblat, président du syndicat National des médecins du sport-santé

Christian Celdran, Directeur Régional des Affaires Sanitaires et sociales (DRASS) honoraire

Chantal Brichet-Nivoit, médecin et correspondante de l’Académie d’Ethique à l’Université de Paris

Dominique Eraud, médecin, présidente de la coordination nationale médicale santé environnement

Louis Fouché, médecin anesthésiste, réanimateur hospitalier

Bernard Marsigny, médecin anesthésiste réanimateur hospitalier

Gilles Perrin, médecin anesthésiste réanimateur

Bernard Swynghedauw, biologiste, directeur de recherche émérite à l’INSERM

Rose-Marie Castello, médecin du Travail

Sroussi Hubert, médecin généraliste (Montbéliard)

Cécile Bourdais, maîtresse de Conférences en Psychologie à l’Université Paris 8 Vincennes à Saint-Denis

Marie Estripeaut-Bourjac, professeur Émérite à l’Université de Bordeaux

Rémy Marchal, professeur des universités à l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers

Marie-Laure Cadart, médecin et anthropologue

Jean-Jacques Vallotton, médecin généraliste (39)

Florence Lair, radiologue libérale, Blois

Gilles Guglielmi, professeur de droit à l’Université Paris II Panthéon-Assas, Directeur du Centre de Droit public comparé

Éric Desmons, professeur de droit public, université Sorbonne Paris Nord

Alain Wurtz, professeur émérite de Chirurgie Thoracique, Université de Lille

Bernard Dugué, ingénieur des Mines, docteur en pharmacologie, docteur en philosophie

Elizabeth Oster, avocat à la Cour, ancien membre du Conseil National des Barreaux

Arnaud Rey, chercheur en psychologie au CNRS

Mathias Delori, politiste, chargé de recherche CNRS

Alexandra Menant, docteur en biologie, chercheuse au CNRS

Alain Deville, physicien, professeur émérite à l’Université Aix-Marseille

Thierry Oblet, Maître de Conférences en Sociologie, Université de Bordeaux

Éric Plaisance, professeur de sociologie à l’Université Paris Descartes

Thierry Flaget, Conseiller principal d’éducation

Marc Cognard, professeur de biologie et physique-chimie en lycée

Cesare Mattina, enseignant/chercheur à Aix-Marseille Université

Nathalie Chapon, Enseignante et Chercheure à Aix-Marseille Université

Elise Carpentier, professeur de droit public à l’Université d’Aix-Marseille

Marc Roux, professeur Honoraire de Zootechnie

Pascale Gillot, Maître de conférences en philosophie, Université de Tours

Charalambos Apostolidis, Professeur de droit international à l’Université de Bourgogne

Didier Blanc, Professeur de droit public à l’Université de Toulouse

Christophe Leroy, Biologiste, Docteur en Biologie Moléculaire et Cellulaire

Dominique Domergue Anguis, gynécologue

Evelyne Fargin, professeur de chimie à l’Université de Bordeaux

David Lepoutre, professeur de sociologie, Université de Paris Nanterre

Isabelle Vinatier, professeur émérite de sciences de l’éducation à l’Université de Nantes

Marie Touzet Cortina, Maître de Conférences à l’Université de Bordeaux

Murielle Dellemotte, Médecin du Travail

Monique Lamizet, médecin

Bernard Lamizet, ancien professeur d’université à Sciences Po Lyon

Monique Romagny-Vial, professeur des universités

Jean-Jacques Robin, Juriste ancien directeur d’établissements médico-sociaux

Sébastien Aubert, professeur agrégé de Génie Mécanique, Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers

Laurence Maury, psychologue (psychologie sociale et cognitive)

Isabelle Aubert, Maitre de conférences HDR à l’Université de Bordeaux

Thierry Gourvénec, pédopsychiatre

Michèle Leclerc-Olive, chercheure retraitée CNRS-EHESS

Hélène Banoun, pharmacien biologiste, Docteur ès-sciences pharmaceutiques

André Cayol, enseignant chercheur retraité de l’Université de Compiègne Sorbonne

Shanti Rouvier, Docteure en Psychologie Clinique et Psychopathologie

Jean-Michel de Chaisemartin, psychiatre des Hôpitaux Honoraire

Gilles Mottet, enseignant artistique compositeur

Marta Barreda, Médecin généraliste, spécialiste en Santé Publique

Camille Allaria, Sociologue, chercheuse associée au CNRS

Pierre Duchesne, Psychanalyste

Michel Angles, médecin généraliste (12)

Daniel Robinson, médecin généraliste (Ecully)

Jean-Pierre Eudier, Chirurgien-Dentiste

Christian Perronne, médecin infectiologue

Christine Claude-Maysonnade, avocate (Tarbes)

Eugenia Lamas, chercheuse en éthique, INSERM

Hervé Joly, directeur de recherche CNRS, Lyon

Sylvie Laval, psychiatre

Daniel Chollet, médecin pneumologue

Brigitte Agostini, infirmière libérale, Propriano

David Esfandi, psychiatre-addictologue, Bordeaux

Thiou Sandrine, médecin généraliste à Besançon

Ariane Bourgeois, Avocat au Barreau des Hauts-de-Seine

Emmanuelle Lemonnier, médecin généraliste, Villenave d’Ornon

Jean-Jacques Coulon, médecin généraliste Bourges

Marc Richevaux, magistrat, maître de conférences à l’Université du Littoral Côte d’Opale

Jean-François Lesgards, biochimiste, chercheur au CNRS

Brigitte Weiss, Médecin généraliste

Laura Giusti, Médecin psychiatre

Mylène Weill, biologiste, directrice de recherche au CNRS

Eric Bouvier, pharmacien

Bernard Cornut, polytechnicien

Mohamed Zelmat, biologiste médical

Dominique Jaulmes, médecin retraitée, ancien PHTP AP-HP

Anne Marie Begue-Simon, ancien maître de conférences des Universités en sciences humaines, ancien médecin et expert honoraire près des Tribunaux

Tanguy Martinelli, médecin généraliste à Issigeac (Dordogne)

Caroline Mecary, Avocate aux barreaux de Paris et du Québec, Ancien Membre du Conseil de l’Ordre

Bernard Banoun, Professeur de littérature allemande, Sorbonne Université, Faculté des Lettres

Hugues Debotte, Conseiller en droit

Sendegul Aras, avocat au barreau de Strasbourg, Membre du Conseil de l’Ordre

Amandine Thomasset, psychiatre, praticien hospitalier

Lisbeth Girard Claudon, Médecin généraliste

Benoît Rousseau, juge des libertés et de la détention (Cayenne)

Cécile Fortanier, docteur en Économie de la Santé, Cadre Hospitalier

Delphine Rive, médecin généraliste (Rezé)

Claude Gautier, professeur de philosophie, École Normale Supérieure de Lyon

Nathalie Caradot, médecin généraliste

Michel Soussaline, chirurgien AIHP- ACCAHP

Nicolas Sembel, professeur de sociologie à Aix-Marseille Université

Roland Pfefferkorn, professeur émérite de sociologie à l’Université de Strasbourg

Maryse Esterle, sociologue, enseignante-chercheure honoraire de l’université d’Artois

Lucie Jouvet Legrand, Maîtresse de Conférences en Socio-Anthropologie

Caroline Petit, chercheuse au CNRS, USR 3608

Pascal Lardellier, Professeur de sciences de la communication à l’Université de Bourgogne

Aurélia Vessière, Chercheur en maladies infectieuses

Marie-José Minassian, philosophe

Fausto Lanzeroti, Ostéopathe D.O.

Jean-Marc Le Gars, Avocat au Barreau de Nice

Michel Deshaies, Professeur de Géographie, Université de Lorraine

Thierry Orsiere, Ph D HDR, Ingénieur de Recherche en Toxicologie Génétique à Aix Marseille Université

Jean-Luc Viaux, professeur émérite de psychologie à l’Université de Rouen

Jacques Bouaud, chercheur en informatique médicale

Jean-Michel Crabbé, médecin généraliste (Besançon)

Patrick Bellier, pneumologue

Isabell Erhardt, médecin généraliste

Franklin Joulie, Chirurgie Gynéco-Obst (Nantes)

Pascal Sacré, Anesthésiste-réanimateur

Aurélien Dyjak, docteur en sociologie, formateur

Jean-Luc Stanek, Santé Navale et chirurgien-dentiste

Jeanine Jemet, médecin généraliste

Rosa Gutierrez Silva-Lenud, infirmière, diplômée en Santé publique

Claude Amzallag, musicien

Bénédicte Helfer, Expert Science de Régulation

Nicole Foulquier, Avocat (Beziers)

Claude Murtaza, médecin généraliste

François Gastaud, Chirurgien orthopédiste

Gérard Ostermann, Professeur de Thérapeutique, Médecine Interne, Psychothérapeute

Michel Boudet, Médecin généraliste

Anne-Elisabeth Migeon, Diététicienne/Nutritionniste

Béatrice Adam, Kinésithérapeute

Maylis Ferry, post-doctorante en science politique au Centre Émile Durkheim

Pierre Sonigo, directeur de recherche et développement

Rik Verhellen, médecin généraliste

Alain Le Hyaric, Médecin de Santé publique, Paris

Koryna Socha médecin, PH, docteur en sciences médicales

Jean Baptiste Mouzet, praticien hospitalier gériatre, Maine-et-Loire

Gérard Le Roux, médecin généraliste retraité

Jean Jacques Gandini, Avocat honoraire, Montpellier

Marie Monguet, psychologue clinicienne

Jean-Marc Rehby, médecin généraliste (Lille)

François de Chabalier, psychiatre, épidémiologiste

Cynthia Galand, infirmière diplômée d’état

Jérôme Reynier, Docteur en psychologie sociale

André-Pierre Bouillet, médecin généraliste (Talant)

Jean-Dominique Michel, socio-anthropologue

Maryse Pechevis, Avocat à la Cour (Montpellier)

Nadège Pandraud, enseignant-chercheur à Aix-Marseille Université

Didier Delaitre, médecin légiste, Le Bourget

Peter El Baze, médecin Ancien attaché des Hôpitaux du CHU de Nice

Heike Freire, philosophe et psychologue, spécialiste de la Pédagogie Verte

Dominique Leiber, médecin généraliste

Pascal Roman, Professeur de Psychologie clinique, psychopathologie et psychanalyse à l’Université de Lausanne

Maxime Langevin, Doctorant en mathématiques appliquées

Hélène Chollet, Docteur en médecine

Béatrice Petit, médecin généraliste

Raphaël Sendrez, masseur-kinésithérapeute et ostéopathe

Nicole Chaudiere, pharmacienne

Karim Souanef, maître de conférences en sociologie à l’Université de Lille

Vincent Manns, médecin généraliste acupuncteur

Martine Mérour, pneumologue

Myriam Balsat, médecin généraliste

Yves-Marie Mattheyses, Infirmier Anesthésiste

Anne Atlan, Directrice de Recherches au CNRS, Généticienne des populations et Sociologue

Caroline Mouzet-Heaulme, Médecin généraliste

Dominique Bouvier, pharmacienne

Nicole Roattino, pharmacienne Praticien Hospitalier

Evelyne Jaumary-Lapeyre, avocat, docteur en Science Politique

Sybille Burtin-Philibert, Médecin spécialiste de Santé Publique

Laurent Durinck, médecin anesthésiste

Véronique Ahari, médecin nutritionniste

Nathalie George, médecin du travail et épidémiologiste

Frédéric Schnee, médecin gériatre coordonnateur en Ehpad

Thierry Medynski, médecin généraliste

Teddy Francisot, Avocat à Montpellier

Blanche Magarinos-Rey, avocate au Barreau de Paris

André Bonnet, avocat au barreau de Marseille

Hélène Palma, maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille

Jean Luc Wabant, avocat

Guy Chapouillié, Professeur Emérite à l’ENSAV de Toulouse

Évelyne Gandais, Dermatologue

Nicole Karsenti, Médecin généraliste

Fabien Giboudot, médecin généraliste (39)

Gwennola Nouet Berthelot, docteur en médecine (49)

Édith Delbreil, avocate au barreau d’Avignon

Serge Rader, Pharmacien, Paris

Valérie Giraud, Sage-femme sexologue

Emmanuel Sarrazin, médecin généraliste

Franck Enjolras, psychiatre et anthropologue

Anne Catherine Martin, médecin généraliste

Paul-André Bellot, chirurgien dentiste

Francine Barouch, médecin Homéopathe (Nice)

Catherine Delmas, médecin généraliste, Toulouse

Jean Emsallem, médecin angéiologue

Morgane Miègeville, cadre de santé

Patricia Melot, médecin généraliste

Sylvie Huitorel, infirmière libérale (56)

Marc Arer, médecin généraliste (Saint-Etienne)

Philippe Bos, anesthésiste-réanimateur retraité

James Masy, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université Rennes 2

Benoit Marpeau, maître de conférences en histoire, université de Caen-Normandie

Anne-Gabrielle Mottier, orthophoniste

Lidia Wacheux, aide-soignante

Bénédicte Dassonville, médecin généraliste

Christophe Dargere, sociologue, chercheur associé au Centre Max Weber

Tamara Baron, psychologue

Dominique Géraud-Coulon, médecin rééducateur (Gap)

Pierre Maugeais, médecin généraliste (30)

Françoise Giorgetti-D’Esclercs, médecin Oto-rhino-laryngologiste, CHU Marseille

Paul Report, retraité, ancien magistrat des tribunaux administratifs et cours Aude Meesemaecker, infirmière, naturopathe, Montpellier

Marianne Bordenave-Jacquemin, maître de conférences en physiologie végétale, Sorbonne-Université

Emmanuel Krivine, chef d’orchestre, directeur honoraire de l’orchestre national de France

02/11/2020

Le cri du jour

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