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07/10/2009

Dialogique

J’ai toujours du mal à me faire comprendre lorsque j’évoque la question de la responsabilité au sein de la société. En effet, je soutiens l’opinion paradoxale que le fauteur de violence est totalement responsable de ses actes en même temps que la société est totalement responsable de l’apparition de fauteurs de violence en son sein. Quand vous vous trouvez sur le mode binaire – 0 ou 1, noir ou blanc, etc. - difficile de comprendre un pareil point de vue. Cependant, il me semble assez clair que nier la liberté de l’autre, c’est lui enlever la possibilité - donc la responsabilité - de se structurer en accord avec les besoins d’une société pacifique. C’est une belle occasion pour lui de laisser impunément libre cours aux impulsions que nous avons tous - cf. la délinquance en costume trois pièces -  mais devons impérativement dépasser. Mais, pari passu, considérer que la société n’est pas la matrice de ce qui se produit en elle-même, c’est une erreur d'analyse et c'est aussi offrir un terreau aux maux que partout et toujours la misère et l’humiliation, jointes à la culture de valeurs purement matérielles et narcissiques, ont engendrés. Il y a une responsabilité individuelle et une responsabilité collective et aucune des deux n’est réductible à l’autre. La sagesse des Nations, dit que le fondement de la société humaine est double : le lien et la loi.

Suicides

Rien n'a jamais été écrit de plus pénétrant sur la pouvoir que le Discours sur la servitude volontaire d’Etienne de la Boétie. En quelques phrases, dès le titre à vrai dire, tout y est dit et d’abord que nous n’avons à nous en prendre qu’à nous-mêmes des tyrans dont nous nous plaignons. En continuant sur cette pensée courageuse, nous pouvons nous dire aussi qu’il est trop facile de désigner le Prince comme le seul coupable. Certes, il a sa responsabilité et elle est totale puisqu’il a choisi d’être chef et s’en est donné les moyens. Mais condamner le chef suffit-il à rédimer tous les autres artisans de détresse, à faire oublier les mille compromissions qui, de chefs en chefaillons et en sous-fifres, font tenir debout le système qui a engendré tant de désespoir ?  Ah ! vous ne saviez pas ? Vous serriez juste un boulon ? Et vous, vous mettiez juste une goutte d’huile pour que ça ne grince pas ? Et vous, vous aviez peur, alors vous n’avez rien dit ?