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23/10/2009

Trésors alimentaires en péril

La pauvreté n'est pas toujours où l'on croit ou celle que l'on pense. Un article à lire: http://www.fao.org/news/story/fr/item/29647/icode/# sans commentaires...

22/10/2009

Economie simpliste

Avec mes idées simplistes – mais peut-être ne le sont-elles pas davantage que le concept de l’agent économique rationnel sur un marché parfait – je me représente les flux monétaires liés à l’économie réelle - celle qui produit des biens et des services utiles - comme un système hydrologique. Les rivières descendent des hauteurs et font tourner les moulins - consommation et production - qu'on a placés le long de leur parcours. En chemin, une partie de leur eau s’évapore, puis elles se jettent dans la mer où l’évaporation se poursuit. Se condensant en nuages, l’eau revient au dessus des terres et des montagnes, retombe en pluie et nourrit à nouveau le sol, les sources, les ruisseaux et les nappes phréatiques. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

 

Seulement voilà, cela fait un certain temps que nos moulins voient se ralentir leur cadence. Il y en a même qui s’arrêtent carrément au grand dam de la population alentour. Diagnostic des Diafoirus patentés : crise d’adaptation à un nouveau modèle économique enfin efficace parce que plus fluide et mondialisé. Tellement fluide, ai-je envie de dire, que l’évaporation y domine ! Mais souvenez-vous : dès 1975 le mot « crise » fleurissait à la une des journaux. Un peu long pour une crise, surtout "d’adaptation" ?

 

Si on ne veut pas se faire rouler dans la farine jusqu’à la fin des temps, il faut raisonner brutalement. Il y a, depuis longtemps, des pertes en ligne sur le circuit de l’eau et vous pouvez sortir les théories que vous voulez, un moulin qui s’arrête c’est autre chose qu’un discours à faire tourner les girouettes. Alors, la précieuse énergie hydraulique, où s’en est-elle allée ? « Il faut travailler plus pour gagner plus ! » Quand la rivière est si basse qu'elle n'entraîne plus le moulin, quand on vous licencie, quand on vous fait comprendre que vous rendrez service en vous suicidant, c’est comme une prière à saint Cucufa pour que tout s’arrange. Je préfère penser au père Ford qui voulait produire ses voitures à un prix tel et rémunérer ses salariés de telle manière que ceux-ci pussent acheter celles-là. Pas de pertes en ligne. Vous allez l’accuser lui aussi de simplisme, de socialisme ou – pire à notre époque ! – de philanthropie ?

 

IND_09_40_04 (4).gifLa question, pour moi, n’est plus de savoir si on respecte les éructations des économistes de Wall street, la scholastique de l’école de Chicago ou les vaticinations de Picrochole qui croit tellement aux vertus de la libre concurrence qu’il oriente sa progéniture vers l’exploitation des chasses gardées. La question, c’est : comment remettre de la vie là où l’on vit ? Et le plus vite possible. Parce que les annonces d’aube ou de grand soir, de bout du tunnel ou de sortie de crise, ce n’est qu’une manière de continuer à nous faire croire que demain on rasera gratis. Beaucoup sont morts en cultivant leur patience sur la foi de telles promesses.

20/10/2009

Le doux commerce

Combien de fois n'aura-t-on pas invoqué le "doux commerce" comme la voie du progrès, de la paix et du bonheur pour l'humanité ?

Or, si l'on accepte de descendre du ciel des idéologies, comment ne pas frémir d'horreur en lisant cet article: http://blog.mondediplo.net/2009-10-19-Egypte-organes-a-ve... ! On savait déjà, je vous le rappelle, que dans certains pays les exécutions sommaires, les "flags", permettent aux policiers de faciliter ce doux commerce et d'en recueillir le prix.

Le "doux commerce" c'est le pouvoir des riches de se procurer tout ce qu'ils veulent, parce qu'ils peuvent empêcher les pauvres de crever de faim s'ils y ont avantage et parce qu'il n'y a pas de limite aux veules complicités dès que la cupidité, la peur et l'ambition sont convoquées au festin. Un jour, ceux qui en ont les moyens feront élèver des clones d'eux-mêmes sur lesquels on pourra prélever des pièces détachées comme dans le film The Island. Vous ne me croyez pas ? Serait-ce plus horrible que ce que le XXème siècle a engendré et que le XXIème perpétue ?

Platon disait que plus la richesse augmente, plus la vertu s'amenuise. On pourrait donc en conclure que la richesse est anthropologiquement néfaste. Cela ne va-t-il pas à l'encontre de nos croyances et de notre représentation de la réussite ? C'est peut-être cela qui est en train de condamner notre monde. Nous ne sommes pas dans l'univers des Bisounours. La naïveté est aussi criminelle que le vice.