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20/10/2009

Le doute et le débat (2)

Sous ce même titre, j'évoquais il y a quelques semaines la possibilité qu'on se trompe sur le réchauffement climatique voire même qu'il n'y ait pas de rééchauffement climatique du tout: http://indisciplineintellectuelle.blogspirit.com/archive/...

Je vous invite à lire l'article suivant: http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/10/20/climat-e...

Il va être intéressant d'observer dans les mois qui viennent la naissance d'un nouveau consensus au terme duquel on pourrait bien conclure à notre entrée dans un cycle de refroidissement...

Eloge de Triboulet

Des non-évènements dont les médias ont fait leur potage ces derniers jours, comme d’ailleurs de l’expérience qu’on peut avoir de la vie dans les organisations hiérarchiques, il ressort que la fonction de fou du roi mériterait d’être restaurée. J’entends par là quelqu’un qui ait la licence de tendre un miroir au monarque sans risquer d’encourir les colères dont tous les autres ont une peur castratrice.

 

Je me souviens d’avoir fréquenté, vers la fin de sa carrière, un homme politique régional. J’étais bien jeune et je faisais là mes premières observations de la société politique – mais quelle société ne l’est pas ? Cet homme, que j’admirais, n’était entouré que de courtisans. Non qu’il les aimât vraiment. Mais si quelqu’un, fût-il animé de bonnes intentions, venait à le contredire, il s’en inquiétait aussitôt, allant même jusqu’à demander : « Pourquoi me trahissez-vous ? Je nous croyais amis ? » En outre, si l’on écarte les intrigants qui avaient tout compris du jeu, tous ceux qui auraient pu lui dire quelque chose se retrouvaient devant lui en culotte courte et ne songeaient plus dès lors qu’à être appréciés, voire aimés de lui. Je n’ai guère connu que mon père qui se permît de ne pas chercher le vent et de parler vrai, fût-ce contre la cour toute entière. En pure perte le plus souvent. C'est ainsi que, sans le savoir, je me suis préparé à comprendre le discours d'Etienne de la Boétie.

 

Picrochole fait trembler ses familiers. Dès qu’il fronce le sourcil, tout le monde court aux abris. Il paraît qu’il n’y a pas d’autre moyen que cette forme de terrorisme quand on veut asseoir son pouvoir. La moindre dérive, la critique la plus discrète, et le marbre du palais serait affligé d’une fissure qui irait s’élargissant jusqu'à ce que les piliers s'effondrent. Mais le résultat c’est que personne n’ose plus avertir Picrochole des erreurs qu’il commet. Certains même - qui ne lui pardonnent pas la peur qu’il leur inspire - se disent que ce sera bien fait pour lui si les évènements le punissent. Ils s’en remettent à Dieu d’exercer la justice.

19/10/2009

Mort aux figuiers!

Y a-t-il un hasard ?

 

Ce matin, je lis sur Wanadoo un article qui évoque la récupération, en Italie, de milliers de tonnes d’aliments invendus par les hypermarchés pour les mettre à disposition des miséreux. A l’origine, un homme qui mérite d’être cité : Andrea Segré, professeur d'économie agroalimentaire à la Faculté d'agronomie de Bologne. Le gâchis là-bas est de l'ordre de 240 000 tonnes d'aliments encore consommables.

 

http://actu.orange.fr/environnement/initiatives/les-invendus-des-supermarches-au-menu-de-l-aide-alimentaire-111.html

 

Or, quelques minutes plus tard, en remontant une rue de notre capitale, je vois une pauvre femme qui, avec son gamin de quatre ou cinq ans, fouille dans un container. La scène d’abord me fend le cœur, puis elle me surprend : de la poubelle je les vois retirer de magnifiques concombres encore enveloppés de leur blister. Et là, je pense à l’article de Wanadoo et je saisis concrètement tout le paradoxe haïssable de notre société. Nous épuisons la terre pour produire des aliments que nous jetons, alors même qu’un nombre croissant d’entre nous en est réduit à fouiller les poubelles pour se nourrir. Vous trouvez cela bien ?

 

Vous allez me dire : oui, mais... la règlementation, les distorsions de concurrence, etc. C’est une fois encore l’histoire du figuier. Souvenez-vous : Jésus avait envie d'une figue et le figuier n’en offrait pas. Il avait une bonne excuse, le figuier: l'évangéliste précise que ce n’était pas la saison des figues! Eh ! bien, Jésus l'a quand même flétri! Il n’y a pas de saison pour être intelligent. Il n’y a pas de saison pour le cœur.

 

Voici le site de l’association italienne : www.lastminutemarket.org

 

On fait quelque chose ?