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09/03/2008

Faire des liens

Pouvez-vous voir le soleil dans un grain de riz ? Car s’il n’y avait pas de soleil sur les rizières il n’y aurait pas de grain de riz. Pouvez-vous voir le nuage dans une table de bois ? Car, sans nuage, il n’y aurait pas de pluie pour arroser l’arbre et pas de bois pour faire une table. (Thich Naht Hanh)

On continue ?

07/03/2008

Mirages de soi

Dès les premières phases de son développement, l’humain subit des épreuves. Il reçoit des blessures qui vont subsister en lui sous forme de mémoires actives. Dissimulées dans nos tréfonds psychiques, inquiétudes et interrogations plus ou moins conscientes ou oubliées vont à notre insu tirer les ficelles des comportements que nous répéterons, souvent tout au long de notre existence. En réponse à notre désir - peut-être inavoué - de nous protéger, de nous réparer ou de prendre une revanche, elles génèreront des objectifs à atteindre : possessions matérielles, pouvoir sur les êtres, jouissance, image de soi. Ces objectifs exprimeront – du moins le penserons-nous - notre chemin personnel vers l’accomplissement.

A la vérité, il s’agira souvent de fantasmes trompeurs – teintés au surplus des croyances de notre milieu - qui nous éloigneront de la vérité de notre être. Un personnage de Jack London, emblématique de ce point de vue-là, une fois parvenu au faîte de sa réussite découvre qu’il n’est personne et se suicide. On n’est pas obligé d’en arriver là, mais combien de vie se finissent-elles néanmoins dans la désillusion et l’amertume ? Comme si on découvrait, trop tard, la duperie immense dont on a été à la fois la victime et l'auteur. Pour atteindre notre être authentique, celui dont la réalisation ne nous laissera aucun désarroi, il faut faire oeuvre d’iconoclaste : briser les images trompeuses – la représentation de la réussite - auxquelles nous avons asservi notre vie.

Cependant, noyée dans ses surproductions de toute sorte, notre société de consommation a très tôt compris que nos failles psychiques étaient ses meilleures alliées. La faille narcissique est notamment exploitée à l’envi par l’omniprésente publicité. Voitures, vêtements, sous-vêtements, parfums, vacances (et j’en passe), ce ne sont qu’invitations à « nous la jouer ». Ceci a atteint un tel degré que ce ne peut plus être sans effet sur notre maturation psychique. En nous suggérant en permanence de nous disperser dans des artefacts, de fuir la connaissance de nos ressorts intérieurs dans la jouissance matérielle ou narcissique, la forme de publicité que nous subissons majoritairement aujourd’hui encourage la duperie que nous avons déjà organisée à l’égard de nous-même. Elle rend plus difficile que jamais l’émergence de notre authenticité. Elle dévie l’humanité d’un axe possible d’évolution.

29/02/2008

Economie du ressentiment*

 

 

Cette note figure désormais dans le recueil

Les ombres de la caverne

Editions Hermann, juillet 2011