UA-110886234-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/10/2009

Une certaine idée de la France

Je ne connais pas Mme Blache dont un ami m'a fait parvenir l'article ci-dessous. Bien que glissant un peu à l'hagiographie, il ouvre nos fenêtres à un grand vent salubre dont nous avions oublié la saveur un peu rude et que les plus jeunes que nous n'ont pas connu. A une époque où les politiques les plus en vue se transforment en commis-voyageurs des multinationales, quêteurs de peopolisation et marchands de story telling de pacotille, sangrebleu, cela redonnerait du coeur au ventre!

lundi 19 octobre 2009
par
Geneviève Blache
Aujourd’hui, nombre de personnes se réclament du gaullisme, et nous ne pouvons que nous en féliciter. Cependant, peu nombreuses sont celles qui ont, en son temps diffusé, ou diffusent actuellement, toute la philosophie de Charles de Gaulle dans son essence. La connaissent-ils, seulement ? On peut alors penser que le personnel politique, toutes catégories confondues, ou presque, après l’avoir, travestie par ignorance ou opportunité, continue délibérément de le faire.

Sciemment, on a « momifié » Charles de Gaulle dans le rôle du héros du 18 Juin... mais, qui peut être opposé aujourd’hui à cette action patriotique ? Car, sa mystique, dans le sens de croyance absolue autour d’une « certaine idée de la France » nationale et républicaine, était bien plus élevée. Bien au-delà de l’idée - celle sur laquelle on ne transige pas - qu’il avait de l’indépendance nationale et du respect du peuple souverain, il espérait pouvoir ériger un vaste projet de mutation de société, englobant participation dans la politique économique et sociale. Il disait de l’économie, « qu’elle est la condition de tout, et en particulier la condition du progrès social. »

Si il y a plusieurs visions du gaullisme, sans les faire toutes siennes, on ne peut, ni ne doit, pour autant, les occulter ou les déformer.

Au début de la guerre, il a déjà analysé ce qu’il appelle une crise de société. Lors du discours fondateur qu’il prononce à Londres le 1er avril 1942, où il ébauche les grandes lignes de sa conception qu’il a de la politique, il soutient une thèse qu’il défendait déjà dans un mémorandum qu’il adressa à des personnalités civiles et militaire le 24 janvier 1940 :

« ... c’est une révolution, [la guerre], que la France, trahie par ses élites dirigeantes et par ses privilégiés, a commencé d’accomplir. Et je dois dire, à ce sujet, que les gens qui dans le monde, se figureraient pouvoir retrouver, après le dernier coup de canon, une France politiquement, socialement, moralement pareille à celle qu’ils ont jadis connue, commettraient une insigne erreur ».

De Gaulle était un révolutionnaire, d’ailleurs, ne le revendiquait-il pas ?

Lorsqu’il dit :

« Si une révolution consiste à changer profondément ce qui est, notamment en ce qui concerne la dignité et la condition ouvrières, alors certainement c’en est une. Et moi, je ne suis pas gêné dans ce sens-là d’être un révolutionnaire, comme je l’ai été si souvent. »

Ou, il dit encore, lorsqu’il reçoit Jean Moulin à Londres en 1942 :

« Quand nous aurons gagné la guerre, il nous faudra rendre à l’Homme sa dignité ».

Malheureusement, force est de constater, que l’homme fut souvent trahi, surtout par les siens. La majorité qui le mit au pouvoir, espérait que, après qu’il eut réglé le problème épineux de l’Algérie, où tout le monde s’était bien empêtré, il serait alors l’otage d’une certaine classe conservatrice, et devrait céder alors à leurs exigences. Ayant fait le sale boulot, le risque passé, ou il serait de droite, ou il ne serait pas !

Mais, cela c’était sans compter sur la clairvoyance et la prescience d’une grande majorité du peuple qui le soutenait.

Dès lors, il fallu faire du Général un homme autoritaire, d’une autre époque, ne se préoccupant pas de l’intérêt du peuple. Avec l’aide d’une partie de son entourage, dévoué au monde libéral, aux intérêts des oligarchies, on a englué le rebelle, qui disait « que la bourgeoisie avait fait son temps, et qu’il fallait associer les salariés au progrès économique et social ».

En juin 1968, il disait encore « La propriété, la direction, le bénéfice des entreprises dans le système capitaliste n’appartient qu’au capital. Alors ceux qui ne le possèdent pas, se trouvent dans une sorte d’aliénation, (...) Non, le capitalisme du point de vue de l’homme n’offre pas de solution satisfaisante. (...) Elle, [la participation] change la condition de l’homme au milieu de la civilisation moderne. (...) C’est la voie dans laquelle il faut marcher. »

Avec d’autres gaullistes de l’Arc Républicain, nous considérons que la participation, telle qu’elle était prévue dans le programme du CNR, non seulement ne s’oppose pas à la lutte des classes que nous constatons en permanence, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale, mais qu’elle est, dans la réalité concrète du combat contemporain pour le progrès social, indissociable de celle-ci.

Il est certain que, l’homme d’État qui considérait que « le libéralisme était devenu une chose inconcevable et insupportable », ambitionnait de combattre la loi d’airain du capitalisme par sa politique sociale. Il représentait un danger pour une grande partie du microcosme politique de la droite à la gauche, ainsi que pour le capital, et la finance, tout cet univers aidé dans sa désinformation par la presse de toutes sensibilités, et de certains syndicats inféodés financièrement à la CIA.

D’ailleurs, nous n’ignorons pas qu’après le référendum perdu de 1969, la Bourse a salué l’événement par une envolée des cours spectaculaire, tandis que les spéculateurs s’enrichissaient !

Au Conseil des Ministres du 12 décembre 1962, le Président de la République décline la marche à suivre de l’équipe gouvernementale :

Alors le 1er Ministre de répliquer en aparté :

« ils ont farci la tête du Général de leurs rêveries », [dit-il en parlant de Gilbert Grandval, alors Ministre du Travail, René Capitant et Louis Vallon,] et il ajoutera « il faut le mettre à l’abri de ces billevesées. »

Je ne peux pas terminer mon propos, sans dire quelques mots concernant ce général atypique et inclassable en politique, dont le philosophe marxiste Louis Althusser dit : « Le père de Gaulle, tout de même, il faut y aller voir d’un peu plus près ».

Si, ayant embrassé la carrière militaire, afin de servir la France, il sait désobéir à bon escient le 18 juin, montrant le chemin de la Résistance, qui permettra à la France et aux Français, de ne pas sombrer dans le déshonneur, il sait aussi, à travers son action internationaliste et anti-impérialiste parler aux peuples du monde entier, que ce soit à Phnom Penh, à Mexico, ou le peuple le porta en triomphe, au Liban où, atterrissant à l’aéroport de Beyrouth, on voyait que, pour rendre hommage à sa politique, son effigie y était installée, sans oublier le « Vive le Québec libre », que peu on compris.

CDG, homme universel, rend la France universelle !

Oui, le peuple était fier de l’image de la France, non-alignée, dans une sorte de neutralité, en quelque sorte tiers-mondiste et, internationaliste. La voix de la France était partout reprise, France digne des Lumières et de sa Révolution, sur laquelle le monde entier prend encore exemple.

D’ailleurs, ne dit-il pas à Malraux :

« Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté des autres... »

ou encore :

« Si les États-unis deviennent consciemment maîtres du monde, vous verrez jusqu’où ira leur impérialisme. »

J’aimerai donc encore vous citer cette démarche importante, un extrait d’une note qui fut remise le 6 juin 1942, par CDG à Alexandre Bogomolov, ambassadeur de l’URSS à Londres auprès des gouvernements alliés, tirée des archives soviétiques et citée par Henri Christian Giraud.

Cette note est destinée à Molotov qui est le ministre des Affaires étrangères de l’URSS en guerre auquel elle a été effectivement transmise.

« L’impérialisme américain se manifeste sous des formes multiples et diverses. Certains de ses représentants raisonnent en terme de domination des USA sur le monde occidental. Ils appellent à la remise directe par la Grande-Bretagne de ses possessions américaines, en particulier sur celles sur lesquelles ont été organisé des bases américaines. D’autres représentants de l’impérialisme économique, désirent que les USA instaurent un mode de vie pour le monde entier, qu’ils contrôlent et gèrent partout les ressources et le commerce. »

(...)

Geneviève Blache.

26/10/2009

Zone vraiment interdite (2)

Jean-Claude Crèvecoeur (Québec) qui a le tort d'avoir des opinions tranchées sur le sujet du virus H1N1 adresse à sa mailing-list le message ci-dessous qu'on peut rapprocher du passage à la trappe récent d'un reportage que devait diffuser M6 dimanche soir. La liberté d'expression est évidemment le sable dans les rouages bien huilés du néo-libéralisme...  Quand nous voyons dans l'Internet un espace de liberté inaliénable, c'est oublier que nous dépendons des propriétaires des plateformes, des serveurs et des réseaux physiques ou hertziens. Je vous laisse lire.

Madame, Monsieur,
Chers amis,

J’ai passé douze heures à rédiger mon dernier courriel.
Je l’ai envoyé samedi soir (24/10/09) pour constater, dimanche matin, qu’aucun des 7.200 courriels envoyés depuis ma boîte à courriels ne vous était parvenu. Seuls, ceux envoyés (5.334 adresses) depuis le serveur de mon site Internet sont arrivés.

Après enquête auprès de mon fournisseur d’accès, il est apparu que mon texte a fait l’objet d’une censure totale de la part de leur serveur (la belle excuse, c’est le serveur qui a analysé mon texte et qui l’a trouvé antidémocratique, peut-être ?). À l’heure où l’état d’urgence sanitaire vient d’être proclamé par le président américain, cette censure radicale dont je fais l’objet n’est pas de bonne augure. Les responsables politiques de la Santé deviennent très nerveux face au refus grandissant de la population.

Bientôt, je serai, comme d’autres, réduit au silence.

Je vous invite ardemment à aller sur mon site Internet, dans la section articles, puis de lire mon courriel numéro 7 (et de relire les autres, et de les transmettre). http://jean-jacques-crevecoeur.com/index.php?option=com_c...
Dans la même section articles, vous pouvez lire mon dernier coup de gueule, la lettre que j’ai envoyée personnellement aux journalistes québécois : http://jean-jacques-crevecoeur.com/index.php?option=com_c...
C’est pour l’instant, la seule façon d’en prendre connaissance.
Vous pouvez aussi le copier ou le télécharger en format pdf (cliquez sur la petite icône pdf en haut de l’article), vous pouvez le coller sur vos blogues, sur vos sites Internet et l’envoyer à votre carnet d’adresses.
Il est probable que mon site Internet sera attaqué et détruit dans les prochains jours.

En attendant, des innocents commencent à mourir des suites de la vaccination. Mais Jean de la Fontaine ne disait-il pas que la raison du plus fort est toujours la meilleure ?

À mon avis, comme on dit au Casino : les jeux sont faits. Rien ne va plus.
Et à la grâce de Dieu.

Restons debout, éveillés et conscients.


Jean-Jacques Crèvecoeur
Montréal (Québec – Canada)

Courriel : promethee@videotron.qc.ca
Site Internet : http://www.jean-jacques-crevecoeur.com/

La peur du gâchis

Avez-vous remarqué comme notre époque qui est peu regardante sur le gaspillage – il n’est que de voir tout ce qu’on retrouve dans nos poubelles – peut avoir quelquefois la peur du gâchis ?

 

Les sources de cette peur peuvent être diverses. Le sens de l’économie, quoique rare, n’est pas la pire, même si souvent il vaudrait mieux se retenir d'acheter que consommer pour consommer : « On a ces conserves qui vont bientôt passer, ce serait stupide de ne pas les manger tant qu’il est temps ». Une sournoise culpabilité peut aussi faire office de levier : « J’ai dépensé de l’argent pour acheter ces fringues, ce serait quand même bien que je les porte ». Et, un cran de plus : « Faut quand même que je justifie cet achat, sinon il va m’en cuire. »

 

Je crains bien qu’en ce qui concerne le vaccin H1N1, aux Etats-Unis comme en France, on en soit à des motivations de valeur bien relatives, du genre : « On l’a, autant faire qu’il ne soit point perdu. Faisons-en profiter la population, si cela ne fait pas de bien, cela ne fera pas de mal ». Ou pire encore : « Si on n’utilise pas les milliards dépensés, on va en entendre parler aux prochaines élections. Au moins, si on peut dire qu’on a administré ce qu’on a en stock, cela pourra justifier le flop de la pandémie... »

 

Car, vous l’avez remarqué, ladite pandémie joue l’Arlésienne. Annoncée comme "imminente" par l’OMS (journal Le Monde du 30 avril 2009), puis comme certaine dans notre pays à la mi-octobre, aux dernières nouvelles elle ne nous toucherait qu’à mi-janvier. Je connais une famille où elle a frappé. L’un des gamins. C’était bien le H1N1, les examens, paraît-il, ne laissaient aucun doute. Traitement anodin pour l’enfant, confinement pour la famille. Or, bien que personne ne fût vacciné et malgré ce qu’on nous a dit de la virulence du virus, aucun des quatre autres membres de la famille n’a été contaminé. On ne peut plus faire confiance à personne pour soutenir le business. Même pas à ces cochonneries de virus !